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3 février 1814 : les Cartes protestent contre le traité de Valencay

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3 février 1814 : les Cartes protestent
contre le traité de Valencay
Publié / Mis à jour le vendredi 19 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

« Tandis que Napoléon assistait dans le Nord à la destruction complète de ses puissantes armées, à la même époque son frère Joseph, chassé de Madrid par Wellington, perdait sans retour sa fragile couronne à la bataille de Vittoria. A son retour de l’expédition malheureuse de Russie, Napoléon voulut se débarrasser de son prisonnier de Valençay, ou peut-être, pressé du besoin d’une paix générale, était-ce un gage de ses dispositions qu’il voulait donner à la France et à l’Europe. »

Un traité fut donc signé à Valençay par le duc de San-Carlos et le comte de la Forêt, le 11 décembre 1813. Par cet acte, Ferdinand VII était remis en possession de l’Espagne : il s’engageait à conserver la monarchie dans son intégrité, et spécialement à ne jamais céder aux Anglais ni Mahon, ni Ceuta, places dont alors ils étaient maîtres : les droits maritimes entre la France et l’Espagne devaient exister comme avant 1792, c’est-à-dire suivant les stipulations du traité d’Utrecht. Ferdinand s’engageait en outre à chasser les Anglais, et à restituer aux partisans du roi Joseph leurs emplois, leurs honneurs, en un mot tous leurs biens et droits, quelles qu’en fussent l’origine et la nature. Ce traité était soumis à l’approbation préalable du conseil de régence institué par les Cortès,

Dans cet acte deux stipulations devaient surtout blesser l’amour propre et le sentiment national de l’Espagne entière ; la première concernant l’expulsion des Anglais, qu’elle regardait comme des libérateurs ; et la seconde relative aux partisans de Joseph, qu’elle regardait comme des traîtres.

Les Cortès refusèrent de ratifier le traité, qui leur fut apporté par le duc de San-Carlos ; et, le 3 février, ils rendirent ce décret célèbre, dans lequel il était dit « que si Napoléon laissait retourner le roi en Espagne, la famille royale devait entrer seule avec sa maison uniquement composée d’Espagnols ; qu’aussitôt l’arrivée de Sa Majesté vers la frontière, le cardinal, président de la régence, se mettrait en route pour le recevoir ; que le roi devait se rendre directement à Madrid, sans exercer son autorité, jusqu’à ce que, libre dans le sein du Congrès, il eût juré le maintien de la Constitution. »

Voilà comment les Cortès antiques de la Péninsule, ressuscites par un mouvement national, au milieu d’une guerre sanglante, après avoir défendu l’indépendance du pays contre l’invasion étrangère, songeaient à la défendre contre le retour de leur roi. La triste fin de cette nouvelle lutte ravit à l’Espagne tout ce qu’elle avait gagné dans l’autre. (voy. 4 mai 1814.)

 
 
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