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Objets antiques découverts à Autun : le minutieux travail des chercheurs

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L’Histoire fait l’Actu
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Objets antiques découverts à Autun :
le minutieux travail des chercheurs
Publié / Mis à jour le samedi 4 février 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
C’est une fouille remarquable qui n’a pas fini de révéler ses secrets. L’été 2020, des archéologues découvrent 232 sépultures à Autun. Des tombes du IIIe au Ve siècle et qui referment des objets précieux, aujourd’hui en cours de restauration ou d’analyse.

C’est une découverte extraordinaire. Un trésor qui date de l’Antiquité, retrouvé il y a plus de deux ans et analysé par des experts. Durant l’été 2020, des spécialistes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et du service archéologique de la ville d’Autun (Saône-et-Loire), mènent des fouillent sur un terrain privé de la commune.

À proximité d’une ancienne église, ils mettent au jour 232 sépultures. Parmi elles, celles des premiers chrétiens. Bracelet, boucles d’oreille en or ou épingles en parfait état, plusieurs objets, vestiges du temps qui passe, sont découverts à l’intérieur des tombes. Depuis, ces trésors archéologiques sont analysés et restaurés. On vous raconte le travail des chercheurs.

Le but des chercheurs est de deviner la nature de l'étoffe
Le but des chercheurs est de deviner la nature de l’étoffe.
© Crédit photo : Valentin Casanova / France Télévisions

Une pièce précieuse découverte : une étoffe d’or
Dans le cercueil 47, une structure de plomb qui date du IVe siècle, les archéologues trouvent un tissu en or unique, sans doute la plus grande étoffe débusquée à ce jour en France. La pièce tissée d’or et teintée de rouge recouvre quasiment toute la superficie du caveau.

« On est dans un secteur où on a plutôt des cercueils en plomb, quelques sarcophages, des tombes privilégiées. Ça nous renseigne sur le statut de ces personnes inhumées qui peuvent mobiliser des mobiliers de valeur », détaille Nicolas Tisserand, archéologue à l’Inrap.

Autre chef-d’œuvre antique retrouvé : un vase diatrète, une pièce de l’époque romaine. Fabriquée en verre, elle en forme de coupe et installée dans une cage décorative. Dans le monde, il n’en existe que 13 exemplaires complets. L’objet a été découvert aux pieds d’un défunt et est depuis conservé au musée Rolin d’Autun.

« On pense que ce sont plutôt des vases fabriqués dans la région de Cologne, à un moment où le siège de la cour impériale et la résidence de l’empereur Constantin sont à Trêves », estime Raphaëlle Chevalier, conservateur-restaurateur. Pour rappel, Constantin est le premier empereur romain à avoir professé le christianisme. Il met notamment fin aux persécutions que subissaient les chrétiens et se fait baptiser avant de mourir, en l’an 337.

L’étoffe d’or en cours de restauration
Si le vase a pu être entièrement restauré, ce n’est pas encore le cas pour l’étoffe d’or. Prélevée par mottes et avec précaution, elle fait aujourd’hui l’objet d’un examen minutieux à Dijon (Côte-d’Or) de la part des archéologues. Un travail de fourmi, car non, archéologue ce n’est pas forcément vivre des aventures romanesques à la Indiana Jones. Seuls outils à disposition des scientifiques : de l’eau savonneuse, un scalpe et des pinceaux. On est en effet loin du chapeau, du fouet ou du couteau d’Harrisson Ford.

Le vase a pu être entièrement restauré
Le vase a pu être entièrement restauré. © Crédit photo : Valentin Casanova / France Télévisions

Si la matière organique du tissu a disparu, les fils d’or, eux, ont traversé le temps et laissent deviner un motif géographique et végétal. Chaque indice est analysé afin de déterminer la nature de la découverte. « On l’a retrouvée en surface. Elle était très facilement accessible, dès les premières couches de sédiment. Au moment où j’ai pu extraire les mottes du cercueil, une couche d’or apparaissait contre la cuve... donc c’est possiblement quelque chose d’enveloppant. On ne sait pas si c’est un vêtement. Ça peut être aussi une pièce de tissu qui entourait le corps », décrit Emmanuel Laborier, gestionnaire de collection à l’Inrap.

Le mystère demeure aussi pour les autres pièces mises au jour lors de cette fouille. Elles sont rangées dans un dépôt et conservées avec précaution. « C’est vrai qu’avoir autant de matériaux comme l’ambre, le jais, l’or, c’est parfait. C’est ce qui pose le moins de problème. Sans parler du vase diatrète ! C’est le summum. On se dit tous qu’on n’en trouvera qu’un dans notre carrière », confie Nicolas Tisserand, archéologue à l’Inrap.

Des objets qui seront tous étudiés et comparés dans les prochains mois par les archéologues. Objectif : retracer leur itinéraire et pourquoi pas celui de leurs propriétaires. Ces trésors, témoins de notre histoire, sont donc encore loin d’avoir révélé tous leurs secrets...

Gaël Simon et Florence Donjon
France 3 Bourgogne Franche-Comté

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