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Faridondaine, faridondon. Origine, étymologie mots de la langue française

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Savoir : Mots, Locutions
L’étymologie de mots et l’origine de locutions de la langue française. Racines, évolution de locutions et mots usuels ou méconnus
Faridondaine, Faridondon
Publié / Mis à jour le vendredi 29 mars 2019, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Onomatopées utilisées dans des refrains de chansons populaires

Dans la basse latinité, dondum était synonyme du mot adeps dans la langue d’Auguste ; c’était de la graisse. On prononçait dondon, comme factoton, galbanon, matrimonion, opion, eon (pour eum), etc. Une dondaine, dondon, grosse dondon, est donc une femme grasse et ramassée. Il faut lire la, fa, ris dondaine ! Nos pères aimaient à introduire dans leurs refrains le nom des notes de musique. Par exemple :

Mi, mi, fa, ré, mi,
Chantez mon petit,
Mi, mi, fa, ré, sol,
Comme un rossignol.

Ou bien ce couplet cité par Ménage dans ses Observations sur la langue française :

Comtesse de Cursol,
La, ut, ré, mi, fa, sol,
Je veux mettre en musique
Que vous avez eu,
La, ré, mi, fa, sol, ut,
Plus d’amants qu’Angélique.

Mais on disait aussi la fariradondé, ainsi que nous le montre la chanson de Béranger :

Purgeons nos desserts
De chansons à boire,
Vivent les grands airs
Du Conservatoire.
Bon
La fariradondaine
Gai.
La fariradondé.

Ce la fariradondé, loin d’être une difficulté, vient précisément à l’appui de l’explication précédente. Dondé, c’est-à-dire engraissé, gras. Voyez plutôt ce passage de lettres de rémission de 1457 : « Le supliant geta hors de l’estable, sans le sceu de personne, une paire de buefz dondez. » (Du Cange sous le mot Dondum). Ecrivez en conséquence : « la, fa, rira dondé » (le gros garçon rira).

Par une métaphore fondée sur l’analogie, une dondaine était aussi une grosse flèche courte et massive : « Icelui Jehan tendit son arbalestre, et après ce qu’il ot mis sa dondaine en coche pour tirer, et qu’il l’abessoit pour prendre sa visée, ladite dondaine eschappa » (Lettres de rémission de 1405).

Ménage et Trévoux, qui a copié Ménage, se trompent lorsqu’ils disent que la dondaine était « un instrument de guerre dont on se servoit autrefois pour jeter des pierres rondes, comme on faisoit avec les catapultes des anciens ; ce qu’on a appliqué aux femmes grosses et courtes. » Cette définition est inexacte quant au sens propre, et puis quel rapport y aurait-il entre une manière de catapulte et une grosse femme courte ?

 
 
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