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8 avril 1678 : le maréchal de la Feuillade quitte la Sicile

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8 avril 1678 : le maréchal
de la Feuillade quitte la Sicile
Publié / Mis à jour le dimanche 7 avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pendant les révoltes de Mazaniello, de Genaro et d’Alessi, qui avaient troublé les royaumes de Naples et de Sicile, la ville de Messine s’était distinguée par sa fidélité aux Espagnols. Pour la récompenser, la cour de Madrid avait ordonné que les soies du pays ne sortiraient que par son port. Cette ordonnance excita une telle fermentation dans les autres ports, et principalement à Palerme, que le vice-roi n’osa la faire exécuter. Les Messinois, indignés de ce que l’Espagne ne remplissait pas la promesse qu’elle leur avait faite, se révoltèrent, et implorèrent le secours de Louis XIV.

François III d'Aubusson, duc de la Feuillade

François III d’Aubusson, duc de la Feuillade

Ce prince leur envoya une escadre commandée par le marquis de Malavoir et par le commandeur de Valbelle. L’Espagne rendit ce secours inutile, en faisant partir pour la Sicile une flotte plus considérable. Alors Louis&nsbp;XIV chargea le duc le Vivonne d’aller débloquer le port de Messine, et d’y faire passer des vivres, dont cette ville avait grand besoin. Cette entreprise réussit, et fut célébrée par Boileau, dans deux lettres qu’il fit dans le style de Balzac et de Voiture.

Les princes d‘Italie commencèrent à craindre que Louis XIV n’eût l’intention de les dépouiller de leurs Etats, en faisant revivre les prétentions de la maison d’Anjou. Ce prince crut les rassurer en publiant un manifeste dans lequel il annonçait qu’il avait le projet, non de conquérir pour lui la Sicile, mais d’y placer un prince français. Cette pièce peu connue et fort curieuse, est du 11 octobre 1675. « Sa Majesté, dit Louis XIV, n’a reçu les Messinois, quand ils se sont donnés à elle, que pour les rendre en quelque sorte à eux-mêmes, aussi bien que les autres villes de la Sicile qui voudront suivre leur exemple.

« Son dessein n’a pas été de les faire vivre sous ses lois, qui leur sembleraient toujours étrangères, en les unissant à la couronne ; mais, l’exemple de ses prédécesseurs, qui ont donné deux fois des rois à Naples et à la Sicile, dans deux branches de la maison royale de France, son intention est encore de donner à cette île un souverain qui tire son origine du même sang ; elle lui remettra tous les droits qui sont acquis à la France sur ce royaume, et tous ceux que le consentement des peuples a déjà déférés et pourrait déférer à l’avenir à S. M. Le prince prendra les mœurs, les coutumes et les lois de son Etat ; il rétablira chez les Siciliens un trône que leurs ancêtres ont vu avec douleur transporté en Aragon et en Castille. De tous les intérêts que le roi a pu prendre jusqu’à présent à la Sicile, S. M. se réserve seulement celui de raffermir de plus en plus la puissance de ce royaume, le bonheur et la félicité des peuples, par la liaison et la protection toujours assurée de la France. »

On reconnaît dans ce manifeste l’esprit des instructions que Louis XIV donna plusieurs années après à Philippe V, lorsque ce prince fut appelé au trône d’Espagne. Mais ce projet n’eut aucun succès : l’imprudence des Français, plus que les efforts de la cour de Madrid, le firent échouer. Après plusieurs combats, dans l’un desquels le célèbre Ruyter fut tué en se mesurant avec Duquesne, le maréchal de Vivonne revint en France, et fut remplacé par le maréchal de la Feuillade. Les Français, paisibles possesseurs de Messine et d’une grande partie de la Sicile, se livrèrent aux plaisirs, et ne ménagèrent pas assez le caractère jaloux des Siciliens ; bientôt ils furent détestés par leurs hôtes : l’Espagne, de son côté, ne manqua pas d’augmenter, par ses intrigues, cette mésintelligence.

Enfin, Louis XIV, voyant qu’à la paix générale la Sicile ne pourrait lui rester, résolut de l’évacuer. Le maréchal de la Feuillade, d’après ses ordres, rassembla tous les Français, sous le prétexte d’une expédition importante. Quand il fut en mer, hors de la portée du canon, il envoya dire aux sénateurs de Messine qu’ayant oublié de leur communiquer une affaire importante, il les priait de venir à son bord. Ceux-ci s’étant rendus à son invitation, le maréchal leur montra l’ordre qu’il avait de ramener son armée en France. Les sénateurs, prévoyant les vengeances des Espagnols, furent consternés ; ils obtinrent avec beaucoup de peine, que les partisans les plus déclarés de la France fussent reçus sur la flotte. Ces malheureux étaient au nombre de dix mille : on ne put les admettre tous ; et ceux qui restèrent furent sévèrement punis par l’Espagne.

 
 
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