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4 janvier 1424 : mort de Giacomuzzo Sforza

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4 janvier 1424 : mort de Giacomuzzo Sforza
Publié / Mis à jour le vendredi 13 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Giacomuzzo Sforza Attendolo fut la tige de cette illustre maison de Sforce, qui joua un si grand rôle en Italie dans les XVe et XVIe siècles. Il suivit d’abord la profession de son père, simple cultivateur, ou, selon Comines, cordonnier à Cotignola, bourgade de la Romagne, entre Imola et Faenza ; mais un jour le passage de quelques soldats, les sons d’une musique mUitaire lui révélèrent sa vocation. Voulant la confirmer par un présage : « Je vais, dit-il, lancer ma cognée contre ce chêne ; si elle y reste, je me ferai soldat ; si elle retombe, je resterai paysan. » La vigueur du bras de Giacomuzzo devait le rassurer contre cette dernière chance. Il avait lancé la cognée avec une force telle, que le nom de Sforza lui en demeura : il le transmit à sa famille.

Le pouvoir prépondérant des villes d’Italie ayant dès sa naissance étouffé l’ordre de la noblesse, ou changé complètement ses habitudes, la guerre était devenue le métier d’une classe à part, qui louait son épée au plus offrant, et qui se battait plutôt par esprit commercial que par instinct héroïque. Les condottieri, ou chefs de recrues mercenaires, ressemblaient sous quelques rapports à nos directeurs de comédiens ambulans : ils avaient soin de tenir leur troupe au complet, puis ils se rendaient à la demande de l’état ou de la ville qui leur promettait les plus hauts gages et le plus long terme possible. Comme des deux côtés on guerroyait à tant par tête, et que les chefs étaient également intéressés à ménager leurs soldats, pour qu’ils pussent servir une autre fois, il s’ensuivait qu’ordinairement les combats n’étaient qu’un spectacle, et qu’après une bataille où l’on avait ferraillé depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, tous les combattants avaient leurs membres, et le terrain était aussi net que s’il n’eût servi qu’à un tournoi.

Giacomuzzo Sforza se trouva quelquefois dans des rencontres plus périlleuses : il avait organisé sa petite armée en habile général ; presque tous ses parents y remplissaient des emplois de confiance. Tantôt il se mettait à la solde de Nicolas III ; marquis d’Esté, et ce fut alors que dans une conférence il fit assassiner son adversaire Ottobon Terzi ; tantôt il servait le pape Jean XXIII,dont il déserta la cause pour passer sous les drapeaux du roi de Naples son ennemi. Ce meurtre et cette trahison furent à peine remarqués dans la multitude de crimes qui se commettaient à cette époque. Ladislas accueillit fort bien le perfide condottiere, et le nomma grand connétable de son royaume.

Après la mort de ce roi, Sforza participa aux grandeurs et aux infortunes de Jeanne VI, reine de Naples, et parjure épouse de Jacques de Bourbon. Jeté en prison, mis à la torture, il ne dut sa liberté qu’au hasard. Jeanne paya sa constance par des récompenses éclatantes.

Sforza eut dans sa carrière un émule redoutable, Braccio de Montone, son égal en talent, son supérieur en fortune. Las enfin d’être toujours vaincu par lui, Sforza se rendit au camp de Braccio en 1422, suivi de quinze cavaliers désarmés, et vint lui demander franchement des conseils pour rétablir son armée. Les deux rivaux se réconcilièrent sans peine, comme gens qui faisaient la guerre moins par amour propre que par spéculation. Sforza s’était éloigné de la reine de Naples, Braccio le remit dans ses bonnes grâces. Bientôt cette princesse le chargea de combattre son fils adoptif, Adolphe d’Aragon : après l’avoir chassé de Naples, Sforza courut au secours de la ville d’Aquila, que Braccio, partisan d’Adolphe, tenait assiégée.

Le 4 janvier 1424, Sforza arriva sur les bords du fleuve Pescara, près de la ville de ce nom ; il le traversa tout armé à la tète de quatre cents hommes, revint pour chercher le reste de sa troupe, et, comme il se penchait pour sauver un de ses pages emporté par le courant, la force des eaux le renversa lui-même ; entraîné par le poids de ses armes, il disparut sans qu’on pût même retrouver son corps.

Sforza était âgé de 54 ans ; il laissait plusieurs enfants d’une maîtresse et de trois femmes légitimes. Le plus célèbre de tous est François-Alexandre Sforza, son fils naturel. (voy. 8 Mars 1466.) Lorsque ses descendants se furent élevés aU rang de princes, les généalogistes décomposèrent son prénom de Giacomuzzo, et prouvèrent que Sforza descendait en droite ligne de Afutius Scœvola.

 
 
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