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Lieux d'histoire : ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)

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Lieux d’Histoire
Origine, histoire de nos villes, villages, bourgs, régions, châteaux, chapelles, moulins, abbayes, églises. Richesses historiques de France
Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
(D’après un article paru en 1858)
Publié / Mis à jour le samedi 16 janvier 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Avant qu’on eût établi une bonne route entre Bayonne et Biarritz, le moyen de transport, entre la grande ville et le petit port de cabotage si peu connu alors, était le cacolet, grand bât de bois, posé sur un petit cheval du pays, et supportant de chaque côté une espèce de panier ou de siège. C’est à la porte d’Espagne que l’on trouvait cette machine, perfectionnée depuis, et usitée en Afrique pour le service des blessés. A côté du cacolet se tenait une jeune fille basque, fraîche, agaçante, répondant coquettement au joli nom de Gracieuse ou de Mariannette. Nonchalamment appuyée sur la croupe de son cheval, Gracieuse criait au passant : - U cacoulet, Moussu ; et, s’il acceptait, il était hissé dans un des paniers, tandis que la jeune fille s’élançait dans le second, en prenant un ou deux pavés pour compléter son poids et faire équilibre au voyageur. Puis : Anem, partem, Brillant, per ana proumena aou coustat de la ma ! Et Brillant s’en allait au pas, portant le promeneur et la jolie fille assis dos à dos, les jambes pendantes.

On imagine aisément qu’un tel mode de transport ne jetait pas des masses de visiteurs sur les plages de Biarritz, et que l’on pouvait alors admirer, dans leur solitude et leur sauvage grandeur, ses noirs écueils, toujours battus par les longues et puissantes vagues de l’océan Atlantique.

Biarritz. Vue prise du Phare ; au fond, les montagnes d'Espagne. Dessin de Léo Drouyn.

Biarritz. Vue prise du Phare ; au fond, les
montagnes d’Espagne. Dessin de Léo Drouyn.

Les rochers de Biarritz, creusés, découpés, évidés par les flots, prennent les apparences les plus fantastiques. Les uns renflent leurs dos comme un Léviathan endormi ; les autres représentent des ponts chinois, des kiosques, des tours crénelées : l’un d’eux, que l’on appelle la Roche-Percée, forme une sorte de casemate, et laisse voir comme au Diorama, par l’ouverture d’une voûte, les brisants les plus beaux et la plage la plus vaste, dominés par une villa nouvelle.

Au moindre vent, les vagues qui battent les écueils jaillissent dans les airs en vagues écumantes, avec un bruit qui ressemble aux grondements du tonnerre, avec un éclat lumineux qui rappelle le bouquet d’un feu d’artifice. Comme la plupart des roches sont à jour, et que toutes sont couvertes d’aspérités, on voit couler sur leurs flancs sombres chaque fois qu’une vague a passé, ou de véritables cascades, ou mille filets d’eau, blancs comme ceux qui tombent des montagnes. On peut rester des heures entières à contempler ce spectacle, et l’on comprend alors que Biarritz soit devenu le rendez-vous, en été, de la foule élégante. Il n’en est plus de même si tôt qu’on s’approche du village : désormais l’apparence et l’odeur de guinguette y dominent, et font évanouir toute poésie ; les voitures, qui sillonnent la route de Bayonne à Biarritz, y versent incessamment des promeneurs ; les baraques, les traiteurs, les marchands de vin, les voituriers, les mendiants, s’y multiplient dans une proportion effrayante.

Toutefois il faut excepter de cet anathème le Port-Vieux. Lorsqu’on arrive au bout de la grande rue, on voit s’ouvrir tout à coup devant soit une sorte de cuve immense et profonde dont les parois sont formées par un rocher perpendiculaire. Cette espèce d’arène, beaucoup moins grande que celles de Nîmes, communique avec la mer par une étroite ouverture, que dominent deux promontoires. Le fond du bassin, sec pendant la marée basse, est couvert d’eau à la marée haute, et tout alentour, au pied du rocher, règnent des cabanes uniformes, formant une galerie circulaire, où se trouvent à la fois des cabinets pour les baigneurs et des boutiques de toutes sortes d’objets à leur usage. Une corde tendue de l’un à l’autre des promontoires indique jusqu’à quel point les nageurs peuvent s’avancer sans danger, et par nageurs, il faut entendre tous les baigneurs à Biarritz ; car ceux qui ne savent pas se soutenir sur l’eau à l’aide de leurs membres, se font porter par des ballons de caoutchouc. L’aspect de tant de boutiques, de tant de costumes de bain, de tant de blanchisseuses et de marchandes, de tant de baigneurs et de nageurs, réunis à une si grande profondeur, dans un si petit bassin, donnent au Port-Vieux une physionomie entièrement différente de celle de tous les autres bains de mer.

 
 
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