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Rhône-Alpes : origine et histoire du département Haute-Savoie

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Départements français
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Histoire du département de la Haute-Savoie
(Région Rhône-Alpes)
Publié / Mis à jour le mercredi 7 avril 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 9 mn
 

Le département de la Haute-Savoie se composant presque en entier des trois anciennes petites provinces du Faucigny, du Chablais et du Genevois, notre notice devrait être un abrégé de l’histoire de ces trois provinces ; mais, comme elles ont eu dans les premiers temps une existence commune avec le reste de la Savoie, comme, plus tard, elles ont été absorbées dans cet envahissant petit État, pour éviter de fastidieuses répétitions, nous nous occuperons principalement ici de l’époque où ces contrées ont vécu de leur vie propre et où elles ont eu une place à elles dans le morcellement de l’Europe féodale. Pour les faits qui ont précédé et suivi cette période, nous renvoyons nos lecteurs à la partie de notre travail consacrée au département de la Savoie.

FAUCIGNY
Le Faucigny ou Foussigni (Fociniacum, Fussiniacensis tractus), pays des anciens Focunates ou Focuates, est borné au nord par le Chablais, à l’ouest par le Genevois, au sud par la Savoie et la Tarentaise, à l’est par le Valais. De ce côté, il est séparé du val d’Aoste par les hautes Alpes, que les anciens appelaient Alpes Graïennes. Au reste, ses limites ont souvent changé ; en dernier lieu, il contenait 96 communes, peuplées ensemble de 105 474 habitants, et sa superficie était de 203 525 kilomètres carrés. Excepté quelques vallées, le pays est âpre, rude, peu fertile. Malgré l’existence pénible que fait aux habitants du XIXe siècle une nature ingrate et un climat rigoureux, des trois provinces qui formaient la division d’Annecy, c’est celle où il y a le moins d’ignorance ; sur 100 personnes, 29 savaient alors lire et écrire, 23,5 savaient lire, 47,5 ne savaient ni lire ni écrire.

On prétend que la province prit son nom d’une ville de Faucigny, disparue depuis bien des siècles, et sur les ruines de laquelle aurait été bâtie une autre petite ville du nom d’Anse. Aujourd’hui, le nom ne peut s’appliquer qu’aux débris de l’ancien château de Faucigny, habité jadis par les seigneurs de la province et situé sur le sommet d’un rocher abrupt, à une hauteur de 661 mètres, près du hameau de Perrine, à quelques kilomètres du bourg de Contamine.

Pendant l’occupation romaine et la période bourguignonne, le Faucigny partagea le sort des contrées voisines. C’est au XIe siècle, alors que les empereurs allemands descendants de Conrad le Salique laissent échapper une à une leurs possessions de Bourgogne et d’Arles, qu’apparaissent les premiers seigneurs de Faucigny. Nous retrouvons dans un vieil historien la généalogie de cette puissante maison. C’est un document d’un grand intérêt ; il donne, mieux que de longs récits, la mesure de l’influence qu’exerça cette famille pendant plus de trois siècles.

Émerard est le premier seigneur de Faucigny dont l’histoire nous ait laissé le nom ; il vivait dans le XIe siècle et épousa deux femmes ; de la première, il eut trois fils, Aimé, Aimon, et Gui, évêque de Genève ; de la seconde, il eut Guillaume, seigneur de Faucigny, mort vers l’an 1119.

Ce dernier eut quatre fils, Gérard, Amé, évêque de Maurienne, Raymond et Rodolphe, qui lui succéda. Rodolphe vivait en 1125 ; il eut une lignée plus nombreuse encore ; outre Humbert, son successeur, il eut Arducius, évêque de Genève, qui fut créé prince de cette ville par l’empereur Barbe-rousse, en 1157, et qui gouverna son Église pendant cinquante ans ; Ponce, abbé de Sixt ; Amnon, fondateur de la Chartreuse du Reposoir ; Rodolphe, dit Alemand, tige des Alemands, seigneurs de Valbonnais et d’Aubonne ; enfin Raymond, seigneur de Thoire et de Boussi-en-Genevois. Humbert vécut jusqu’en 1170 ; il laissa deux fils, Aimon, qui lui succéda, et Guillaume de Faucigny, qui vivait encore en 1202.

Ce dernier fut père d’une fille unique, Agnès, mariée, selon Guichenon, à Thomas Ier comte de Savoie. Aimon eut trois filles ; l’aînée, l’héritière de la seigneurie, s’appelait Agnès, comme sa cousine, et, comme elle, épousa un prince de Savoie, le comte pierre. Ce mariage fut conclu en 1233. Des deux sœurs d’Agnès, l’une, Béatrix, devint la femme d’Étienne, sire de Thoire et de Vitgneurs ; l’autre, Léonor, épousa Simon de Joinville, seigneur de Gex. Agnès n’eut qu’une fille, Béatrix de Savoie, dame de Faucigny, mariée en 1241 à Guignes XII, dauphin du Viennois.

De ce mariage naquirent deux fils, Jean et André, qui moururent sans postérité, et une fille, Anne, qui apporta en dot le Faucigny et le Dauphiné à son époux Humbert Ier, sire de La Tour-du-Pin. Cette union fut féconde ; de ces fruits nous ne citerons que l’héritier, Jean II, et Hugues, mort sans postérité en 1323, après avoir épousé Marie, fille d’Amé V, comte de Savoie. Jean II eut deux fils, Guignes XIII, qui n’eut pas d’enfants, et Humbert II.

C’est celui-ci qui, en 1343 et 1349, fit don de toutes ses terres au roi Philippe de Valois, à condition que le fils aîné des rois France porterait le titre de Dauphin et que sa baronnie du Faucigny ne pourrait jamais être séparée du Dauphiné. C’est ainsi que, sous les auspices d’un prince généreux et dévoué à la France, cinq cents. ans avant l’annexion définitive, le Faucigny contractait avec ce pays une première union.

Les comtes de Genève avaient des droits dont ils firent aussi l’abandon au roi Jean ; mais ceux de Savoie acceptèrent cette cession avec moins de résignation. Leurs officiers étaient en perpétuelles discordes avec les gens du dauphin ; les rixes étaient fréquentes et menaçaient d’entraîner des conflits plus graves. Pour terminer ces différends, un traité fut conclu en 1355. En vertu de cette convention, le dauphin abandonnait au comte de Savoie le Faucigny, le pays de Gex et diverses terres qu’il possédait au delà du Rhône et du Guier. Le comte, en échange, cédait au dauphin les terres qu’il avait en deçà des deux rivières.

Le marché était inique, car les domaines acquis par la Savoie représentaient un revenu de 25 000 florins au moins, tandis que la part faite au dauphin n’en rendait pas 1 500. Aussi le comte de Valentinois, Aimar V, gouverneur du Dauphiné, fut-il accusé de s’être laissé corrompre par les présents d’Amé VI, comte de Savoie, et le parlement de Paris le condamna pour ce fait a une amende de 1 000 marcs d’argent. Quoique possesseurs du Faucigny, les comtes de Savoie étaient tenus à un hommage qu’ils ont rendu deux fois. Ils en furent relevés en 1445 par le dauphin, qui fut depuis le roi Louis XI.

De la part de ce prince, une pareille concession a lieu de surprendre, surtout si, comme le prétend notre vieux et patriotique historien, cette renonciation outrepassait son pouvoir comme étant contraire aux droits inaliénables et imprescriptibles que nos rois ont sur la baronnie de Faucigny. Charles VIII eut moins de susceptibilité : il ratifia le traité à Chinon cette même année ; il est vrai qu’en réciprocité le duc de Savoie renonçait, au profit du roi et du dauphin, à tous les droits qu’il prétendait avoir sur le Valentinois.

A dater de cette époque, le Faucigny a fait partie intégrante des domaines de la maison de Savoie ; il n’en avait été distrait que sous la République française et pendant le premier Empire. Il faisait alors partie du département du Léman.

CHABLAIS
Le Chablais (Caballicus ager, Caballica, Provincia equestris), ancienne province de Savoie, qui avait le titre de duché, avait pour limites, au nord, le lac Léman ; à l’est, le Valais ; au sud, le Faucigny, et à l’ouest le Genevois. Ce pays s’étend le long du rivage méridional du Léman ; il a peu de largeur au couchant et va toujours en s’élargissant jusqu’à ses frontières orientales, qui sont la rivière de Mourgues, depuis son embouchure jusqu’à sa source, et, de la, une ligne tirée par les montagnes, vers le sud, jusqu’aux glaciers, de sorte que la Valaisine reste au Chablais.

Les Romains trouvèrent cette contrée occupée par les Andates ou Nantuates et Veragriens, dont parle César dans ses Commentaires. Elle parut propice aux vainqueurs pour l’entretien et la remonte de leur cavalerie ; ils y établirent des haras, et ce serait là l’origine de son nom latin. Avec le temps et la corruption du langage, Caballica se serait transformé en Chablais.

Nous abandonnons cette hypothèse à l’appréciation de nos lecteurs, en déclarant toutefois qu’aucun document ne nous fournit d’étymologie plus acceptable. Sous le gouvernement sarde, voici les renseignements statistiques qu’a recueillis Gabriel Mortillet au sujet de la région qui nous occupe : après les deux provinces de plaine, la Savoie propre et le Genevois, le Chablais est celle où il y avait le moins d’instruction au XIXe siècle. Sur 100 habitants, 23 seulement savaient lire et écrire ; 28 savaient lire ; le reste, 49 sur 100, bien près de la moitié, comme on voit, ne savait ni lire ni écrire. Il y avait, ajoute-t-il, dans le Chablais 60 communes qui se composent de 11 572 familles et de 57 562 habitants, répartis sur une superficie de 928 kilomètres carrés ; c’est 62 personnes par kilomètre.

Le Chablais est donc la province de Savoie la moins étendue, mais la troisième quant au chiffre proportionnel de la population. Elle comprenait jadis cinq bailliages, ceux de Thonon, Évian, Aups, Ternier et Gaillard. Les centres de population les plus importants, les lieux les plus remarquables se trouvent presque tous sur les bords du Léman. On ne peut citer dans l’intérieur des terres que Douvaine et le fort des Allinges. Les principales rivières sont la Mourgues, l’Ursine, la Dranse, la Béveronne. Il y a quelques autres cours d’eau, mais trop peu considérables pour être cités.

Nous avons peu de chose à dire sur l’histoire particulière du Chablais. Jusqu’au dernier roi, Rodolphe III, il fit partie du royaume de Bourgogne. Il fut donné, en même temps que la vallée d’Aoste, par Conrad le Salique à Humbert Ier aux blanches mains, en récompense des services que ce premier comte de Savoie lui avait rendus dans sa lutte contre Eudes II de Champagne, qui lui disputait sa couronne.

Il n’y a donc, comme on le voit, aucune interruption dans la solidarité qui unit les destinées du Chablais a celles de Savoie, puisque la petite province est déjà en la possession du premier prince qui a constitué un comté de Savoie. Le Chablais, cependant, formait un petit État à part ; il donnait un titre spécial aux comtes de Savoie.

Dans les premiers temps, ils ne portèrent que celui de seigneurs de Chablais ; mais, au XIVe siècle, l’empereur Henri VII ou VIII, de la maison de Luxembourg, érigea le Chablais en duché au profit du comte Amédée le Grand, qu’il créa en outre prince de l’empire. Toutefois, Amédée et ses successeurs préférèrent leur ancien titre de comtes de Savoie et de Maurienne à leur nouvelle qualité de ducs du Chablais et de la vallée d’Aoste ; ils ne s’intitulèrent ducs que quand l’empereur Sigismond eut érigé la Savoie en duché et en principauté de l’empire.

Par le fait d’alliances, ou comme conséquences passagères de la guerre, le Chablais a fourni parfois des fiefs à des seigneurs étrangers ; nous voyons en 1313 Guillaume III, comte du Genevois, faire hommage à l’évêque de Genève du marché de Thonon et des dépendances de Châtillon. Nous voyons à une autre époque Hermance, qui est sur le lac, et Allinges, dans l’intérieur des terres, relever de la baronnie de Faucigny.

Deux faits d’une certaine importance constituent à peu près exclusivement l’histoire du Chablais : les luttes qu’il soutint pour conserver la possession du bas Valais ; mais les détails nous manquent complètement ; nous ne pouvons que constater le résultat, la victoire définitive des hauts Valaisans, et les troubles religieux qui agitèrent le pays au XVIe siècle. Thonon, capitale du pays et primitivement catholique, avait embrassé le protestantisme sous la pression des Bernois, qui s’en étaient rendus maîtres.

Quand les princes de Savoie reprirent la ville, les deux cultes se trouvèrent en présence. Le Chablais eut le bonheur de voir confier à François de Sales la mission de convertir les dissidents. La tolérance et la douceur du saint homme eurent de meilleurs et plus durables résultats que les persécutions et les dragonnades, auxquelles ont eut recours en trop d’autres endroits. Conquis par les armées républicaines, le Chablais, sous l’Empire, faisait partie du département du Léman.

GENEVOIS
Le Genevois était un petit État situé entre la France, la Savoie et la Suisse. Il se composait, outre la ville indépendante de Genève, dont nous n’avons point à nous occuper ici, de onze paroisses dont Annecy devint la capitale quand leur séparation de Genève fut consommée.

Après l’histoire de la domination romaine, les plus anciens souvenirs qui se rattachent au Genevois sont ceux de l’établissement du christianisme. L’Évangile fut, dit-on, prêché pour la première fois dans cette contrée par saint Nazaire, disciple de saint Pierre, qui convertit saint Celse vers l’an 75.

Ces premiers missionnaires de la foi eurent pour successeurs immédiats Paracodes, Donnellus, Hyginus et Fronze, qui était auparavant grand prêtre d’Apollon. Tels sont les premiers noms inscrits sur la longue et glorieuse liste de prélats qui occupèrent le siège de Genève. Le dernier, Pierre de Baume, se retira à Annecy en 1534, lorsque la coalition victorieuse des Bernois et des Fribourgeois eut l’ait triompher le protestantisme dans sa ville épiscopale. A côté de l’autorité religieuse, il y avait, pour Genève et pour les Genevois, un pouvoir civil représenté par des comtes dont l’établissement remontait à une époque reculée, puisque nous connaissons le nom d’un comte Rutbert qui vivait en 880.

Lâ, comme ailleurs, les mandataires de l’autorité centrale profitèrent de son affaiblissement pour assurer leur indépendance ; il y eut donc à la fois comtes et évêques souverains. Nous n’avons pas à relater ici les fréquents conflits qui en résultèrent ; ils eurent presque toujours Genève pour théâtre. Voici les seuls éclaircissements que nous fournisse Claude Genoux sur cette époque un peu confuse ; c’est d’abord la table chronologique des comtes, que nous transcrivons 1020, Guillaume. - 1030, Gerold. - 1060, Robert, fils du précédent. - 1080, Gerold II, frère. - 1120, Aimon, fils. - 1150, Amédée Ier, fils. - 1175, Guillaume ler, fils. - 1220, Humbert, fils. - 1250, Guillaume II, frère. - 1270, Rodolphe, fils. - 1274, Aimon II, fils. - 1290, Amédée II, frère. - 1308, Guillaume III, fils. - 1320, Amédée III, fils. - 1367, Amédée IV, fils. - 1368, Pierre, frère. - 1394, Robert, frère(Clément VII). - 1324, Humbert de Villars, gendre d’Amédée III. - 1400, Oddo (Eudes) de Villars, oncle. - 1401, Oddo de Villars cède le comté de Genevois à Amédée VIII, comte de Savoie.

Cette liste est accompagnée des quelques détails qui suivent. Amédée VII entrait dans l’âge de sa majorité quand la famille des comtes de Genevois s’éteignit dans la personne du comte Robert, plus connu sous le nom du pape Clément VII. Ce pape laissa ses États à son neveu Humbert de Villars ; Oddo de Villars en hérita en 1401 et les vendit a son élève, Amédée VIII, pour la somme de 45 000 francs d’or. Cette vente fut conclue à Paris le 5 août de cette même année 1401.

Les premiers comtes n’avaient eu que la possession de fait des pays qu’ils gouvernaient ; ils s’en rendirent ensuite souverains héréditaires. Vers le XIe et le XIIe siècle, époque où l’empire, affaibli par sa lutte avec les papes dans la question des investitures, ne permettait pas aux empereurs de s’occuper de choses secondaires, ceux-ci crurent bien faire en nommant l’évêque de Genève, dont ils n’avaient pas à se plaindre, dépositaire de leur pouvoir sur Genève et ses environs. Avec le temps, pourtant ; les évêques gardèrent le pouvoir pour eux ; ils le gardèrent tant qu’ils purent, et ne firent pas en cela autrement que n’avaient fait les seigneurs laïques.

Le premier évêque souverain de Genève fut Ardutius, fils du baron du Faucigny ; il succéda au comte Humbert en 1135. Ce dernier, forcé de quitter Genève, où Ardutius commandait, alla résider à Talloires, puis à Annecy, centre de ses États. Une ordonnance de Frédéric Barberousse, du 14 janvier 1153, déclarait qu’il mettrait au ban de l’empire et soumettrait à une amende de 10 livres d’or tout prince qui attenterait aux droits de l’Église de Genève ; cependant Amédée, le successeur de Humbert, ressaisit cette souveraineté de Genève, mais ne put s’y maintenir, Frédéric Barberousse s’y opposant formellement. Ce fut donc vers le milieu du XIIe siècle que Guillaume, fils et successeur d’Amédée, fit décidément d’Annecy la capitale de son comté de Genevois.

Après sa réunion a la Savoie, le Genevois devint l’apanage de Philippe de Savoie, second fils de Philippe, surnommé Sans Terre, et de sa seconde femme, Claudine de Bretagne. A côté de cette branche cadette se développa une autre souche, la maison de Lullin, sortie de Pierre Balard, de Genevois, fils naturel de Guillaume III et d’Émeraude de La Frasse, dame de Montjoie, sa maîtresse. Cette famille ne s’éteignit qu’en 1663, après avoir fourni pendant toute son existence de nombreux dignitaires dans les plus hautes fonctions de la cour et de l’armée des princes de Savoie.

Il ne nous reste plus qu’à mentionner les troubles religieux qui agitèrent et ensanglantèrent le pays au XVIe siècle, sa conquête faite par la République, sa réunion à l’Empire, pendant laquelle il fit partie du département du Léman. L’annexion à la France donna lieu à quelques réclamations de la Suisse ; la question était trop simple pour entraîner de graves complications.

Les traités de 1815, pour mieux assurer l’inviolabilité du territoire de la Confédération helvétique, avaient étendu les conditions de neutralisation aux enclaves du Faucigny et du Genevois, qui faisaient retour au royaume de Sardaigne. Il s’agissait donc de savoir si le Piémont avait pu céder ces contrées à des conditions différentes de celles dans lesquelles il les avait reçues ; la solution affirmative ne fut pas douteuse.

 
 
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