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12 novembre 1609 : ordonnance de police relative aux théâtres et à la sécurité des spectateurs

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12 novembre 1609 : ordonnance
de police relative aux théâtres
et à la sécurité des spectateurs
(D’après « Traité de la police » par Nicolas de La Mare (Tome 1), édition de 1722)
Publié / Mis à jour le vendredi 12 novembre 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
En 1609, Paris étant alors une ville peu sûre et mal entretenue, puisqu’il n’y avait point de lanternes, beaucoup de boues, très peu de carrosses et quantité de voleurs, une ordonnance fixe les conditions dans lesquelles les pièces doivent être jouées au sein des deux théâtres publics de l’époque

Au début du XVIIe siècle, l’accroissement de la ville de Paris obligea les comédiens, pour la commodité publique, à se séparer en deux troupes, les uns continuant leurs représentations en l’hôtel de Bourgogne — dont la tour Jean sans Peur située rue Étienne Marcel est aujourd’hui le seul vestige —, et les autres, du consentement des premiers, élevant un nouveau théâtre dans une maison nommée l’hôtel d’Argent située au sein du quartier du Marais du Temple.

Il arriva quelques désordres aux portes de l’un et de l’autre de ces hôtels, parce que les comédiens exigeaient trop d’argent pour y entrer, et qu’ils commençaient leurs représentations trop tard pendant l’hiver, la capitale étant à l’époque différente de ce qu’elle fut plus tard : peu éclairée, mal desservie, et abritant nombre de voleurs. Par ailleurs, les comédiens se piquèrent de mêler, dans les farces qui suivaient les grandes pièces, quelques scènes jugées indécentes et contraires aux bonnes mœurs.

Les farceurs à l'Hôtel de Bourgogne, par Abraham Bosse (1634)

Les farceurs à l’Hôtel de Bourgogne, par Abraham Bosse (1634)

Cela donna lieu au lieutenant civil de faire un règlement de police, sur la remontrance du procureur du roi, le 12 novembre 1609, dont voici les termes :

« Sur la plainte faite par le procureur du roi, que les comédiens de l’hôtel de Bourgogne et de l’hôtel d’Argent finissent leurs comédies à heures indues et incommodes pour la saison de l’hiver, et que sans permission ils exigent du peuple sommes excessives ; étant nécessaire d’y pourvoir et leur faire taxe modérée. Nous avons fait et faisons très expresses inhibitions et défendons aux dits comédiens, depuis le jour de la saint Martin [11 novembre] jusqu’au quinzième février, de jouer passé quatre heures et demie au plus tard ; auxquels pour cet effet enjoignons de commencer précisément avec telles personnes qu’il y aura à deux heures après midi, et finir à la dite heure ; que la porte soit ouverte à une heure précise, pour éviter la confusion qui se fait dedans ce temps, au dommage de tous les habitants voisins.

« Faisons défense aux comédiens de prendre plus grande somme des habitants et autres personnes, que de cinq sous au parterre, et dix sous aux loges et galeries ; et en cas qu’ils aient quelques actes à représenter où il conviendra plus de frais, il y sera par nous pourvu sur leur requête préalablement communiquée au procureur du roi.

« Leur défendons de représenter aucune comédie ou farce, qu’ils ne les aient communiquées au procureur du roi, et que leur rôle ou registre ne soit de nous signé.

« Seront tenus les dits comédiens avoir de la lumière en lanterne ou autrement, tant au parterre, montée et galeries, que dessous les portes à la sortie, le tout à peine de cent livres d’amende et de punition exemplaire. Mandons au commissaire du quartier d’y tenir la main, et de nous faire rapport des contraventions à la police ; et sera le présent règlement lu et publié devant les dits hôtels, le peuple assemblé, et affiché contre les principales sorties. »

 
 
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