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10 février 1814 : combat de Champ-Aubert

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10 février 1814 : combat de Champ-Aubert
Publié / Mis à jour le jeudi 18 mars 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La marche de Blücher à travers la Champagne avait jeté l’alarme dans la capitale : le duc de Tarentese retirait sur la Ferté-sous-Jouarre ; les fuyards arrivaient jusqu’à Meaux. Cette audacieuse incursion de l’ennemi ranime Napoléon ; il veut du moins faire payer cher aux Prussiens leur témérité, et il prend la résolution de tomber sur eux à l’improviste. Napoléon était encore étendu sur ses cartes, les parcourant le compas à la main, lorsque le duc de Bassano se présente avec les dépêches qu’il a passe la nuit à préparer pour Châtillon (la veille on avait reçu la nouvelle que les puissances alliées rejetaient les bases proposées à Francfort, et stipulaient, comme première condition de la paix, que la France rentrerait dans ses anciennes limites. Napoléon avait chargé le duc de Bassano de répondre qu’il préférait courir les chances les plus rigoureuses de la guerre). « Ah ! vous voilà, lui dit Napoléon, il s’agit maintenant de bien d’autres choses ! je suis en ce moment à battre Blücher de l’œil ; il s’avance par la route de Montmirail : je pars ; je le battrai demain, je le battrai après demain ; si ce mouvement a le succès qu’il doit avoir, l’état des affaires va entièrement changer, et nous verrons alors. »

Napoléon s’élance à travers les vastes plaines qui séparent Nogent de Montmirail, et qui n’ont pas moins de douze grandes lieues. Il laisse à Nogent le général Bourmont sous les ordres du duc de Bellune : il laisse au pont de Bray-sur-Seine le duc de Reggio, et leur recommande de retenir les Autrichiens le plus long-temps qu’ils pourront au passage de la Seine. Le 9 février, Napoléon arrive à Sézanne avec le gros de ses troupes. Le soir même de ce jour, les coureurs français rencontrent quelques cavaliers prussiens sur les bords de la rivière du Petit-Morin, entre Sézanne et Champ-Aubert. Tous les rapports s’accordent à dire que les troupes prussiennes Couvrent les routes depuis Châlons jusqu’à La Ferté, et qu’elles marchent dans la sécurité la plus parfaite. Quatre lieues en séparent encore Napoléon, il les franchit avec la rapidité de l’éclair.

Le 10 au matin, le duc de Raguse, qui d’abord, trouvant les chemins trop mauvais, était revenu en arrière, passe les défilés de Saint-Gond sous les yeux de Napoléon, et enlève à l’ennemi le village de Baye. Dans l’après-midi, l’armée parvient au village de Champ-Aubert, débouche sur la grande route de Châlons et y bat à plate couture les colonnes que le général Alsusiew (le même qui défendait Brienne) a ralliées trop tard contre nous. La déroute est telle que les forces de l’ennemi se séparent : les uns fuient du côté de Montmirail et sont poursuivis par la cavalerie du général Nansouty ; les autres fuient sur Eloges et sur Châlons, et sont poursuivis par le duc de Raguse. Douze cents hommes restèrent sur le champ de bataille : plus de trois cents se noyèrent dans les étangs du Désert, contre lesquels le général Bordesoulle avec ses cuirassiers les avait acculés : deux mille trois cents furent faits prisonniers. Parmi ceux-ci se trouvait le général Alsusiew et deux autres généraux. Sur vingt-quatre bouches à feu qu’avait la division russe, vingt et une restèrent en notre pouvoir : notre perte ne s’éleva pas au-delà de six cents tués ou blessés.

« Maître de Champ-Aubert, Napoléon s’y loge dans une chaumière qui est sur la route, au coin de la grande rue du village. » C’est là qu’on amène les généraux ennemis qui viennent d’être pris : il les fait dîner avec lui.

Depuis l’ouverture de la campagne nous avions toujours été malheureux avec quelle joie nous voyons briller sur nos armes cette première lueur de succès ! Napoléon sent renaître bien des espérances. L’armée prussienne, coupée encore une fois dans sa marche, n’oppose plus que deux tronçons dont il compte tirer bon parti ; et déjà il craint que le duc de Vicence, usant de la latitude des pouvoirs qui lui ont été expédiés de Troyes ne mette trop d’empressement à signer le traité. Il lui fait écrire qu’un changement brillant est survenu dans nos affaires, que de nouveaux avantages se préparent, et que le plénipotentiaire de France peut prendre au Congrès une attitude moins humiliée. »

 
 
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