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10 février 1589 : assassinat de Jean-Etienne Duranti, à Toulouse

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10 février 1589 : assassinat de
Jean-Etienne Duranti, à Toulouse
Publié / Mis à jour le vendredi 8 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Jean-Etienne Duranti, fils d’un conseiller au parlement de Toulouse, d’abord capitoul en 1563, ensuite avocat-général, fut nommé premier président du parlement, par Henri III, en 1581, dans le temps que la France commençait à être en proie aux fureurs de la Ligue.

Jean-Etienne Duranti

Jean-Etienne Duranti

Ce vertueux et respectable magistrat employa d’abord toute l’autorité de sa place et de son mérite pour arrêter les intrigues des factieux. Après avoir plusieurs fois échappé à la mort, en s’opposant à des mouvements populaires, il périt enfin glorieuse victime de son courage et de sa fidélité.

Afin de montrer que le peuple est le même dans tous les temps et dans tous les lieux, on est obligé de rapporter que cet infortuné magistrat n’eut pas été plutôt assassiné, que tous les tigres et toutes les furies populaires se jetèrent avec rage sur son cadavre, le percèrent de mille coups, comme s’il eût été encore vivant, et le traînèrent par les pieds à la place de l’échafaud : comme il n’y avait point de potence dressée, on l’attacha debout au pilori, et on cloua derrière lui le portrait du roi Henri III ; les uns lui arrachaient la barbe ; les autres le suspendant par le nez, lui disaient : « Le roi t’était si cher ; te voilà maintenant avec lui. »

Telle fut la récompense des soins qu’il s’était donnés l’année précédente, pour sauver Toulouse des horreurs de la famine et de la peste. Cette ville lui devait encore la fondation du collège de l’Esquille, l’établissement de deux confréries, l’une pour marier les pauvres filles, l’autre pour soulager les prisonniers, et enfin beaucoup de libéralités pour les jeunes gens qui donnaient des espérances. L’Eglise ne lui devait pas moins, pour son excellent livre De Ritibus Ecclesiae.

Le lendemain de l’assassinat de Duranti, quelques amis fidèles le firent enterrer secrètement au grand couvent des Cordeliers : il fut enseveli dans ce tableau de Henri III, qu’on avait attaché derrière lui. Quand la France fut rentrée dans le devoir, les héritiers de cet illustre magistrat lui rendirent les honneurs funèbres que réclamaient ses honorables restes. On lit sur son épitaphe : Vive plures, et felicius morere. La même épitaphe lui fait dire :

Steti, dum res stetit gallica,
Cecidi, cadente regno.

 
 
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