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Le singulier droit de « cognage ». Brèves d'Histoire de France. Miettes historiques

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Brèves d’Histoire
Brèves d’Histoire de France : bribes et miettes historiques utiles à une meilleure connaissance de notre passé
Le singulier droit de « cognage »
Publié / Mis à jour le dimanche 24 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Le janvier 2 janvier 1342, sous le sceau du bailliage de Vermandois établi en la prévôté de Chauny, demoiselle Marie, veuve de Wiart de Chaon, écuyer, et ayant le bail de Jehennon de Chaon, son fils, avoue tenir du château de Chauny, lequel appartient en nue propriété au roi et en usufruit à Mme Beatrix de Chastillon-Saint-Pol veuve de messire Jehan de Flandre seigneur de Nesle, un fief consistant en certains droits seigneuriaux perçus dont le produit se monte soixante sols parisis chaque année

L’un de ces droits est ainsi désigné : « Item le congnage ; ch’est assavoir de chascune espousée quelle que elle soit venans de dehors Chauny et passans oultre Chauni parmi le pont royal, ouquel les que che soit, puis que elle passeche parmi ledit pont, chinc peaus de sen con ou chinc sols parisis. » (Archives nationales, Pièce 47.1 n°CCCLI)

Cette singulière redevance ne paraît pas avoir attiré attention des juristes et le nom qu’elle porte ne figure semble-t-il dans aucun dictionnaire. Il n’en est pas question dans les quelques documents que la série H4 des Archives nationales nous a conservés sur les péages de Chauny la fin du XVIIIe siècle. Melleville, dans son Histoire de la ville de Chauny (Laon, 1851, p. 69) lui consacre quelques lignes sans indiquer les textes qui la lui ont fait connaître :

« Les seigneurs de Chauny percevaient un... droit aussi bizarre dans sa nature que grossier dans son nom. Malheur à la jeune mariée qui le jour de ses noces, par nécessité ou par mégarde, passait et repassait la rivière Oise : pour ce fait, elle devait cinq sous parisis à son seigneur et ce dernier pouvait lui faire fermer les portes de la ville au nez si elle refusait de les acquitter. Ce droit, souvenir, sans doute, d’un autre plus ancien et plus immoral, fut quelque temps érigé en fief »

Ainsi, ce droit prétendument pris sur la mariée le jour des noces, ne résiste pas à l’examen des pièces du temps. Il est en réalité à rapprocher des gauloiseries qui ont donné naissance la légende du droit du seigneur, plus connu sous le nom de droit de cuissage, dont les historiens modernes savent qu’il ne fut qu’un mythe mais qui fut cependant présenté comme ayant bel et bien existé par les célèbres Voltaire ou Michelet.

 
 
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