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1656 : mort de Matthieu Mole

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1656 : mort de Matthieu Mole
Publié / Mis à jour le vendredi 13 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

« Si ce n’élit pas une espèce de blasphème de dire qu’il y a quelqu’un dans notre siècle plus intrépide que le grand Gustave et M. le Prince, je dirais que ç’a été M. Mole, premier président. » (Mémoires de Retz.) Cette intrépidité prenait sa source dans le sentiment du devoir auquel l’illustre magistrat avait dévoué sa vie ; et ce devoir, il le comprenait aussi bien que le permettaient les principes de monarchie absolue sous lesquels il vivait. A cette époque, pour les âmes les plus hautes, l’autorité royale avait remplacé la fatalité antique. « Je dirai la vérité, s’écriait Mole en partant pour Bourges, où l’appelait un ordre de a cour, après quoi il faudra obéir au roi. » Tout le secret de sa conduite est dans ces paroles.

Né en 1584 d’une famille déjà célèbre dans la magistrature, les fureurs de la Ligue avaient menacé les jours de son père : les folies de la Fronde devaient mettre en danger les siens. A vingt-deux ans il fut reçu conseiller au parlement ; il en avait trente lorsqu’il succéda à M. de Bellièvre dans la charge de procureur général : en 1641 il devint premier président. C’est du cardinal de Richelieu qu’il tint cette double dignité, et cependant on savait que l’austère Mole, cédant aux tentations de son humeur caustique, s’était permis quelques traits contre le premier ministre ; de plus il avait été compromis dans le procès du maréchal de Marillac ; mais Richelieu, qui jugeait bien les hommes, feignit d’ignorer le premier grief ; sur le second, il dispensa Mole de toute apologie.

Les troubles de la Fronde commencèrent en 1648 ; à compter de cet instant, Mole se trouva dans une position singulièrement délicate. Oblige de défendre la cour, méprisant Mazarin, souvent entraîné pur sa compagnie, luttant toujours contre les factieux, toutes les journées orageuses de cette période furent autant de scènes où brillèrent son courage héroïque et cette éloquence incorrecte qu’animait le danger, et qui en choquant l’oreille saisissait l’imagination. (Mémoires de Retz.) (voy. 13 Mai, 26 Août 1648, 31 Mars 1649.) Nommé garde des sceaux le 3 avril 1651, Mole les remit le 13 du même mois ; on les lui rendit le 6 septembre suivant, et il les garda jusqu’à sa mort.

« II voulait le bien de l’Etat préférablement à toutes choses, » même à celui de sa famille, quoiqu’il parût l’aimer trop pour un » magistrat. » Cet éloge est d’autant plus fort qu’il a pour garantie un reproche, et qu’il part de la plume d’un ennemi. Quoique sauvé par son fils (voy. 21 Août 1650), quoiqu’ayant juré à Mole tendresse et reconnaissance, le cardinal de Retz lui gardait toujours rancune, comme au plus redoutable adversaire des factieux.

Le grand courage de Mole ne se prouvait pas seulement par des actions glorieuses ; il s’exhalait en mots sublimes : on les retrouvera dans le récit des scènes qui les ont inspirés. Un jour qu’il travaillait avec le maréchal de Schomberg, on vint l’avertir que le peuple, dont à cette époque la colère était très excitée contre lui, menaçait d’enfoncer les portes de son hôtel ; le maréchal lui offrait le secours de ses Suisses pour repousser les mutins. « Non, monsieur le maréchal, lui dit Mole en souriant, laissez-moi terminer seul cette affaire ; car j’ai toujours pensé que la porte d’un premier président devait être ouverte à tout le monde. » En effet, il sort, il se présente aux rebelles, leur demande ce qu’ils veulent, leur ordonne de se retirer : à l’instant même la foule se dissipe, et Molé retourne achever son travail.

 
 
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