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Livre histoire Laon (La ville de) sous le joug allemand par Henri Pasquier

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Librairie : Monographies
Monographies d’histoire locale. Catalogue ouvrages, livres villes et villages de l’Aisne (Picardie)
LAON (La ville de)
sous le joug allemand
(par Henri Pasquier)
Publié / Mis à jour le dimanche 3 janvier 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Le 2 septembre 1914, Herr Von Alvensleben franchit le perron de l’hôtel de ville et fut introduit auprès du maire, M. Ermant, qui l’attendait, la poitrine barrée par l’écharpe tricolore. L’officier déclara qu’il prenait possession de la forteresse de Laon et que la population ne subirait aucun mal dans la mesure où elle n’attenterait pas à la sécurité de l’armée allemande.

À partir de ce moment et pendant plus de quarante-neuf mois, Laon vécut sous le joug de l’ennemi, supportant toutes les vexations, toutes les persécutions, toutes les déprédations que lui infligea son occupant. Dès le lendemain, des soldats, baïonnette au canon, déposèrent une réquisition comprenant notamment 70 000 kilogrammes de pain ou de biscuit, 20 000 kilogrammes de lard ou de jambon et 20 000 kilogrammes de bons cigares ou de bon tabac. Trop énorme, cette liste fut la seule qui ne fut jamais honorée.

L’une des charges les plus pénibles de l’occupation fut sans nul doute le logement militaire. La kommandantur intima l’ordre aux habitants de mettre des lits à la disposition des officiers, sous peine d’une amende de 500 francs. Cette gêne se révéla pourtant minime en comparaison des expulsions qui intervenaient parfois en moins de deux heures, lorsqu’une demeure avait la malchance d’être particulièrement appréciée. Des citoyens, qui avaient tenté de fuir sans succès, furent arrêtés et enfermés dans la citadelle. Ils furent réquisitionnés pour les grosses besognes à la gare comme le transport du charbon et le nettoyage des foyers de locomotives.

Après le vote au Reichstag du projet de loi sur le service civil auxiliaire, il fut procédé à l’enrôlement forcé de tous les hommes capables de travailler, âgés de 14 à 60 ans, et même parfois au-delà. Tous furent convoqués, interrogés individuellement et assignés à des postes variables suivant leurs compétences réelles ou supposées. Le problème de l’alimentation se posa dès la fin de 1914. La situation s’aggrava continuellement jusqu’à ce que le C.R.B. sauve de la mort les populations des régions envahies : la première farine américaine fut livrée le 8 mai 1915.

Jusqu’à la fin de l’occupation, elle ne cessa d’arriver dans les quantités variant en fonction des vicissitudes de la guerre sous-marine et des difficultés des transports par voie ferrée. Au cours de ces longues années, en dépit de tous les tourments subis ou redoutés, des espoirs déçus, des pertes d’argent, du manque de confort et des dangers que faisaient courir les projectiles des aéroplanes ou des canons, le moral de la population demeura admirable.

 
 
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