Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie, Librairie
LE 28 mars DANS L'HISTOIRE [VOIR]  /  NOTRE LIBRAIRIE [VOIR]  /  NOUS SOUTENIR [VOIR]
 
« Hâtons-nous de raconter les délicieuses histoires du
peuple avant qu'il ne les ait oubliées » (C. Nodier, 1840)
 

 
NOUS REJOINDRE SUR...
Nous rejoindre sur FacebookNous rejoindre sur XNous rejoindre sur LinkedInNous rejoindre sur VKNous rejoindre sur InstragramNous rejoindre sur YouTubeNous rejoindre sur Second Life

Livre histoire Soissons (Le martyre de). Août-1914 - Juillet 1918 par Mgr Pierre-Louis Péchenard

Vous êtes ici : Accueil > Librairie : Monographies > Aisne (Picardie) > SOISSONS (Le martyre de). Août-1914 (...)
Librairie : Monographies
Monographies d’histoire locale. Catalogue ouvrages, livres villes et villages de l’Aisne (Picardie)
SOISSONS (Le martyre de).
Août-1914 - Juillet 1918
(par Mgr Pierre-Louis Péchenard)
Publié / Mis à jour le dimanche 3 janvier 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Il faisait très beau le 1er septembre 1914 à Soissons. Dès six heures du matin, un drapeau blanc flottait sur la tour de la cathédrale et le public semblait satisfait de cette reddition sans combats. Soudain le drapeau blanc disparaît et quelques centaines de soldats français formant l’arrière-garde de l’armée se massent sur la place de l’Hôtel de Ville et la place de Laon ; ils dressent une barricade et vers onze heures, ils commencent à tirer sur l’ennemi positionné sur la hauteur et qui répond par des coups de canon.

La canonnade s’intensifie et vers six heures du soir, l’armée allemande entre dans la ville. Le lendemain, les rues sont désertes, la plupart de la population s’étant enfuie. Le désarroi est général et en l’absence d’administration régulière, un comité d’hommes de bonne volonté se forme pour veiller à la sécurité publique, au soin des victimes et à l’alimentation. Le 12 septembre, le temps est pluvieux lorsque le 246e régiment d’infanterie de réserve de Fontainebleau pénètre à son tour dans Soissons. Le plan de guerre des Allemands semble brisé. « Nous les refoulons ainsi depuis Chantilly » dit un soldat en passant ; « Ayez confiance, ce ne sera plus long ! » Un quart d’heure plus tard, retentissent de violents coups de canon.

Le premier bombardement de la cité durera exactement dix-sept jours. La cathédrale est fortement endommagée, une flèche de Saint-Jean décapitée, les deux ponts détruits, les monuments publics ébréchés, une cinquantaine de maisons incendiées, une multitude d’autres écroulées ; la plupart des murs et des toits sont déchirés et éventrés, toutes les vitres sont brisées et les rues jonchées de décombres. Tandis qu’un silence de cimetière règne dans la plupart des rues, la vie est intense à l’hôtel de ville. Tout le monde semble s’y être concentré. La cour d’entrée et la place qui la précède présentent une animation extraordinaire.

Préfet, évêque, officiers, prêtres, civils, militaires de toutes armes, ouvriers, solliciteurs, femmes et enfants se coudoient et s’interpellent dans une atmosphère d’entrain et de confiance. Les habitants décident petit à petit d’abandonner leur retraite souterraine pour reprendre possession de leurs chambres et le silence de l’ennemi donne quelques raisons d’espérer que l’accalmie est définitive. Mais les vivres sont rares. L’approvisionnement par Paris n’est pas suffisant et les campagnes sont ravagées. Les magasins sont assiégés par des foules avides et inquiètes. Dans cet état d’esprit, l’idée d’un retour des Allemands à Soissons reprend pied. Et bientôt l’atmosphère se charge d’une nouvelle odeur de poudre.

 
 
Même section >

Suggérer la lecture de cette page
Abonnement à la lettre d'information La France pittoresque

Saisissez votre mail, et appuyez sur OK
pour vous abonner gratuitement
Éphéméride : l'Histoire au jour le jour. Insertion des événements historiques sur votre site

Vos réactions

Prolongez votre voyage dans le temps avec notre
encyclopédie consacrée à l'Histoire de France
 
Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne !