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Livre histoire Malmaison. 23 octobre 1917 par Gaston Gras

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Librairie : Monographies
Monographies d’histoire locale. Catalogue ouvrages, livres villes et villages de l’Aisne (Picardie)
MALMAISON. 23 octobre 1917
(par Gaston Gras)
Publié / Mis à jour le dimanche 3 janvier 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Depuis le jour de 1914 où le commandement décida de prélever sur les troupes du Maroc trois bataillons de marsouins chevronnés, le RICM avait subi des transformations profondes lorsque les hommes furent conduits à Champlieu, « pour faire connaissance avec les chars de combat ». Il s’agissait à présent d’emporter le Chemin des Dames, de pénétrer chez l’ennemi au-delà de sa fameuse ligne Hindenburg et de se porter jusqu’aux berges de l’Ailette.

Rien ne devait être laissé à l’improvisation pour ce coup d’audace ; chacun devait connaître sa tâche et ne pas en sortir. Pendant un mois, sur le terrain de Violaine, le RICM s’exerça à la victoire. Penchés sur les cartes, les plans, les photos d’avions, les officiers se familiarisèrent avec le terrain sur lequel ils auraient à conduire leurs hommes. La forte personnalité du capitaine-adjudant-major Dorey s’imposait au 1er bataillon qui, sous son commandement, avait enlevé le fort de Douaumont dans une poussée follement téméraire.

La date de l’attaque demeura longtemps incertaine. Le 20 octobre, les hommes se chargèrent de tous leurs bagages : « une musette d’effets personnels, une musette de vivres, une musette de grenades et artifices, deux bidons et le bardat contenant un couvre-pieds, sans compter le fusil et les larges cartouchières ». Leur poitrine était comprimée dans un entrelacs de courroies et leur excessive largeur les empêchait de passer dans les boyaux.

Au petit jour, après une lente progression dans le boyau des Acacias, en partie éboulé, Gaston Gras et ses compagnons atteignent les positions qui leur sont attribuées dans la tranchée de la Madelon. Le secteur semble étrangement calme mais bientôt, « brutaux, inopinés, deux éclatements simultanés se font entendre ». Le soldat Broudic surgit ensuite. Un éclat a emporté son maxillaire inférieur et il marche, « ses yeux égarés semblent traversés d’un véritable hurlement ». Il se dirige vers ses camarades qui, sans courage, reculent et lui montrent le boyau où se trouve le poste de secours. Il s’y dirige seul, environné d’horreur et s’éteint quarante minutes plus tard, « doucement, sans comprendre ». Derrière Broudic d’autres blessés se traînent et la peur s’empare des plus braves.

L’attaque est prévue le 23 octobre aux premières lueurs du jour. « Notre plus énergique espoir est d’en terminer rapidement ; pour l’instant, nous nous efforçons au calme le plus absolu ». L’intrépide capitaine Rusca fume paisiblement des pipes, assis sur le parapet. « Long supplice sans remède : une heure avant H, nous sommes prêts, archi-prêts. Nous attendons »...

 
 
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