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11 janvier 1680 : création d'une chambre ardente pour juger les empoisonneurs

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11 janvier 1680 : création d’une
chambre ardente pour
juger les empoisonneurs
(D’après « Histoire des Français »
par J.-C.-L. Simonde de Sismondi (Tome 25) paru en 1841)
Publié / Mis à jour le jeudi 11 janvier 2024, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Devant le tribunal exceptionnel nommé Chambre ardente ou des Poisons et institué par une ordonnance royale, furent appelés les plus grands noms de la cour, qui furent emprisonnés ou exilés, les empoisonneuses étant condamnées au feu

Le procès de la marquise de Brinvilliers, et son supplice le 17 juillet 1676, avaient déjà préparé les esprits à soupçonner le crime d’empoisonnement toutes les fois qu’une mort subite surprenait la haute société, et ses aveux avaient appris à la France que ce crime d’empoisonnement était bien plus commun qu’on ne l’avait supposé ; que c’était dans les rangs les plus élevés de la société qu’on trouvait les personnes disposées à acheter et à administrer ce que, par une odieuse plaisanterie, on appelait alors « de la poudre de succession ».

Après l’affaire impliquant la Brinvilliers, les soupçons, pas plus que les crimes, ne s’arrêtèrent point ; ils se portèrent surtout sur quelques femmes, la Voisin, la Vigouroux, qui ne se contentaient point d’être les entremetteuses des amours illégitimes et de la débauche ; elles offraient des philtres aux amants et aux amantes pour se faire aimer, des remèdes pour procurer les avortements, pour rendre la virginité aux filles qui l’avaient perdue. Elles ne comptaient pas uniquement sur les drogues pernicieuses qu’elles administraient ; elles cachaient leur efficacité sous une apparence de sorcellerie ; elles furent sollicitées de prédire l’avenir, et elles s’y prêtèrent.

La marquise de Brinvilliers soumise à la question par l'eau. Gravure de 1850 extraite des Collections historiques de la Préfecture de police de Paris

La marquise de Brinvilliers soumise à la question par l’eau. Gravure de 1850
extraite des Collections historiques de la Préfecture de police de Paris

La Voisin commença aussi à vendre des poudres de succession ; l’affluence des personnes, même de la plus haute classe, qui venaient la consulter était telle, qu’elle quitta bientôt son chétif logement pour prendre une maison. Elle eut un suisse, des laquais, et toutes les commodités du luxe. Cette manie de briller fut ce qui la perdit ; elle fut arrêtée en 1679, et enfermée à la Bastille avec quarante de ses complices, parmi lesquels on nomme la Vigouroux, son frère le Sage, et un prêtre nommé Étienne Guibourg. Interrogée sur les personnes qui fréquentaient le plus sa maison, elle nomma la duchesse de Bouillon, la comtesse de Soissons et le maréchal de Luxembourg.

Ce fut alors que le roi, par une ordonnance du 11 janvier 1680, établit à l’Arsenal une commission chargée de faire le procès aux empoisonneurs et aux magiciens, la chambre ardente, destinée à condamner au feu les empoisonneurs. La Voisin, la Vigouroux et leurs associés obscurs furent seuls punis du dernier supplice ; les gens de qualité en furent quittes pour la prison ou l’exil ; aucun d’eux ne fut convaincu d’empoisonnement, et un édit de juillet 1682, en renouvelant les anciennes ordonnances contre les devins et magiciens, ne les qualifia plus que d’imposteurs, tandis qu’il redoubla de sévérité et de précautions préventives contre les empoisonneurs.

 
 
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