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13 février 1806 : mort de l’avocat et historien Gabriel-Henri Gaillard

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13 février 1806 : mort de l’avocat et historien Gabriel-Henri Gaillard
Publié / Mis à jour le mercredi 13 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Gabriel-Henri Gaillard, ancien membre de l’Académie française, de celle des Inscriptions, et de la troisième classe de l’Institut, est presque le seul savant de la fin du dix-huitième siècle, qui se soit consacré spécialement à l’histoire. Il naquit à Ostel, village du diocèse de Soissons, le 26 mars 1726, fit ses études à Paris, obtint des succès, et se consacra entièrement aux lettres.

Ses principaux ouvrages historiques sont : les Histoires de Charlemagne et de François Ier ; la Rivalité de la France et de l’Angleterre, la Rivalité de la France et de l’Espagne, et une grande partie du Dictionnaire historique de l’Encyclopédie méthodique. Les deux premiers ouvrages offrent le système adopté par Voltaire, et qui consiste à traiter séparément chaque partie de l’histoire ; système vicieux en ce qu’il détruit l’ensemble, et met l’auteur dans l’impossibilité de suivre la chaîne des événements ; les deux ouvrages suivants présentent quelques vues nouvelles, quelques points approfondis d’une manière judicieuse. Le style de Gaillard, dans ces quatre ouvrages, manque de force et de rapidité ; les phrases sont longues et symétriques ; cependant on y trouve de la netteté et de l’élégance, qualités rares aujourd’hui.

Gaillard se distingua aussi dans la carrière de l’éloquence. Il obtint plusieurs prix académiques. L’éloge de Corneille est son meilleur ouvrage dans ce genre. Il s’exerça en même temps à la critique : le Journal des savants, depuis 1752 jusqu’en 1794 et le Mercure de France, depuis 1780 jusqu’en 1789, renferment un grand nombre d’articles qui lui font honneur. Ami intime de Dubelloy, il fut l’éditeur de ses œuvres : on pensa qu’elles étaient beaucoup trop volumineuses. On jugea que l’amitié avait aveuglé Gaillard sur les défauts de l’auteur du siège de Calais ; mais o trouva avec plaisir dans cette édition quelques mémoires historiques fort intéressants.

On a publié, après la mort de Gaillard, ses observations sur l’Histoire de France de Velly, Villaret et Garnier. Ces observations, que probablement l’auteur n’avait faites que pour lui, ne présentent presque que des remarques grammaticales ; celles qui roulent sur des points d’histoire sont souvent peu justes.

Gaillard fut étranger à toute espèce de parti : il vécut dans la retraite ; et jouissant d’une honnête aisance, il put se livrer sans obstacles à son goût pour les lettres. A l’époque de la révolution, il habitait une petite maison située près de la cascade du canal de Chantilly : ce fut là qu’il eut le bonheur de se faire oublier dans ce temps de trouble ; il prit l’habitude, quoique fort âgé, d’aller, pendant la belle saison, travailler dans la forêt, où il portait des livres et tout ce qui lui était nécessaire ; cette habitude ne l’abandonna pas lorsque le calme fut rétabli.

On lui disait vainement qu’à près de quatre-vingts ans, il était imprudent de s’exposer ainsi aux intempéries de l’air. Un jour qu’il avait été très mouillé, une partie de son corps fut paralysée ; quelque temps après la goutte se fixa dans ses genoux, et le fit périr à quatre-vingts ans moins un mois. Il mourut dans les bras de sa sœur et d’une religieuse à laquelle il avait donné asile.

 
 
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