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La famille de Douhet d’Auzers est l’une des plus anciennes du Cantal, voire de France

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Douhet d’Auzers (Les) : l’une des
plus anciennes familles du Cantal,
voire de France
(Source : La Montagne)
Publié / Mis à jour le jeudi 30 octobre 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Christian d’Auzers, propriétaire du château situé dans la petite commune d’Auzers, dans le nord Cantal, est l’héritier de l’une des plus anciennes familles du Cantal, voire de France

La Guerre de cent ans a bien eu lieu. Débutée en 1337, elle ne s’achèvera qu’en 1453. Au cœur de ce conflit, en 1364, Charles V est couronné à Reims. A des centaines de kilomètres, au sud-est, un homme entreprend de bâtir une maison forte. Son nom est Géraud de Bompar. Et la maison forte deviendra le château d’Auzers.

Le château d'Auzers (Cantal)

Le château d’Auzers (Cantal)

Bien qu’ayant subi des transformations au fil des siècles, l’édifice est toujours debout et se dresse, majestueux et paisible, derrière une haie d’hortensias flamboyants.

Dans la salle à manger située dans la partie la plus ancienne et la plus basse du château, on devine à peine, au mur, une tapisserie, longue de plusieurs mètres. Elle représente l’arbre généalogique de la famille. Le père de l’actuel propriétaire l’a en grande partie réalisé à l’occasion d’un anniversaire célébré il y a tout juste un demi-siècle, en 1964. Celui du sixième centenaire de la famille.

Six cent cinquante ans de présence dans ce petit village du nord Cantal qui compte aujourd’hui moins de 200 âmes, mais qui au début du siècle dernier, dépassait le millier d’habitants. Et ils sont importants, les habitants de la commune dans la vie de la famille de Douhet d’Auzers. Dans les moments les plus durs de l’histoire de France, notamment pendant la Révolution, les villageois ont protégé le château, épargnant ses occupants d’une fin que d’autres familles nobles ont connue tragique.

Séduit par l’isolement
Plus que leur devise, c’est un principe de vie qui a guidé et guide encore les membres de cette famille : ils considèrent que la seule vraie noblesse est la noblesse du cœur. Christian d’Auzers, l’actuel propriétaire, ne déroge pas à ce principe. Quand un visiteur, pensant bien faire sans doute, l’appelle Monsieur le baron, sa réponse fuse invariablement, agrémentée d’un large sourire : « Il n’y a plus de baronnie depuis longtemps, appelez-moi Christian de Douhet ou d’Auzers, mais pas baron. » Les terres des seigneurs d’Auzers sont pourtant devenues baronnie en 1578, sur ordre du roi Henri III, en récompense des services rendus par Pierre III de Douhet d’Auzers.

Quand Antoine de Douhet épouse Alix de Bompar en 1470, et qu’il décide de s’y installer, il aménage la bâtisse en une maison familiale à force de reconstruction (vers 1510). De la maison forte que Géraud de Bompar, séduit par l’isolement et la tranquillité du site, fit édifie, il reste les fondations et le sous-sol.

Des seigneurs qui se sont succédé derrière les larges murs, plusieurs ont marqué l’histoire de France. Joseph, dont le portrait veille sur le grand salon ( lire ci-dessous), est de ceux-là. Troisième fils de Jacques-François d’Auzers et de Marie-Charlotte de Saint-Chamans, il est maire de la commune sous la Restauration et commande la garde nationale de Mauriac. Son frère aîné, Charles, devient curé de Mauriac, puis grand vicaire d’Amiens, et enfin évêque de Nevers. Son autre frère, Jean-Louis, sera élève de l’école militaire de Paris en 1784, et aura comme condisciple Bonaparte, avec qui il nouera une solide amitié.

Souvenirs des Bourbon
Chevalier de Malte, il revient en France à la dissolution de l’ordre et entre dans l’administration de l’Empire. Directeur de la police des départements au-delà des Alpes, il devient un intime de la famille Borghèse, s’attache au jeune Camille de Cavour, devient un intime du futur roi de Sardaigne Charles-Albert de Savoir Carignan. Avec son épouse, il achète le domaine de Belangero, près d’Asti en Italie (en 1814). Tous deux sont enterrés dans le caveau des Cabour, dans l’église de Santena près de Turin. Le château regorge de souvenirs italiens de cette période.

Le château d'Auzers (Cantal)

Le château d’Auzers (Cantal)

La famille se rallie aux Bourbons au début du XIXe siècle, après l’abdication de Napoléon. Deux générations plus tard, par le mariage de Joseph II d’Auzers avec Marie de Vergennes, des souvenirs des derniers Bourbon arrivent au château. Ces souvenirs, comme tant d’autres retraçant la longue histoire de la famille d’Auzers, sont longuement détaillés lors des visites proposées par Jocelyne Passefons, qui assure également l’intendance.

Bruno-Serge Leroy
La Montagne

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