3 avril 1559 : paix du Cateau-Cambrésis

Ce traité, signé entre le roi de France Henri II et le roi d’Espagne Philippe II, mettait, pour un siècle, un terme au conflit opposant la France au Saint-Empire germanique de Charles-Quint allié à l’Espagne.

La malheureuse journée de Saint-Quentin, le 10 août 1557, avait sonné la victoire espagnole sur la France et plongé notre pays dans le deuil et dans l’alarme. Bientôt cependant, les esprits furent rassurés par la prise de Calais, de Guignes et de Thionville, que le duc de Guise enleva aux Anglais et aux Impériaux. Le duc de Nevers prenait en même temps Charlemont ; le maréchal de Thermes, Dunkerque et Saint-Venox ; et le maréchal de Brissac, trop faible pour vaincre, se soutenait en Piémont sans être vaincu.

Traité du Cateau-Cambrésis : l’étreinte de Henri II et de Philippe II

Ces succès faisaient espérer une paix avantageuse. Henri II, mal conseillé, en conclut une, le 3 avril 1559, qui fut nommée depuis la malheureuse paix. Il perdit, par ce traité, ce que les armes espagnoles n’auraient pu lui enlever, dit le président Hénault, après trente ans de succès. Calais resta à la France ; mais au bout de huit ans cette ville devait retourner aux Anglais. On remit au duc de Savoie une partie de ses États. Tout fut rendu de part et d’autre, soit en Italie, soit en France, excepté les trois importantes villes de Metz, Toul et Verdun, qui nous restèrent, mais que l’Empire avait le droit de redemander.

Par la même paix , furent conclus les mariages d‘Elisabeth, fille du roi de France, avec Philippe II, et de sa sœur Marguerite, avec le duc de Savoie. Les fêtes données à Paris pour célébrer ce traité et le mariage s’achèveront tragiquement, avec la mort accidentelle de Henri II le 10 juillet 1559, des suites d’une blessure à l’œil reçue quinze jours plus tôt lors d’un tournoi donné au cours de ces réjouissances.