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Fureur meurtrière néolithique à Achenheim (Bas-Rhin)

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L’Histoire fait l’Actu
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Fureur meurtrière néolithique
à Achenheim (Bas-Rhin)
(Source : Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives))
Publié / Mis à jour le mardi 7 juin 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Une équipe d’archéologues de l’Inrap vient de mettre au jour les vestiges d’un massacre vieux de plus de six mille ans, à Achenheim (Bas-Rhin). Cette importante découverte illustre un cas de violence qui a sévi dans l’Europe du Néolithique.

Plus de 300 silos, dont la plupart abritait céréales ou autres denrées, ont été découverts lors de cette fouille prescrite par l’État (Drac Alsace Champagne-Ardenne Lorraine). Ils se trouvent à l’intérieur d’une vaste enceinte, matérialisée par un puissant fossé en V, dont les entrées sont protégées par des sortes de bastions. Ce dispositif défensif évoque des temps troublés, une période d’insécurité, qui, au Néolithique moyen entre 4400 et 4200 avant notre ère, forcent les populations à se protéger.

Dix individus, victimes d’une violence extrême
La structure 124 est un vaste silo de près de 2,5 m de diamètre. Six individus y gisent, sur le dos, le ventre ou le côté, parfois entremêlés. Leurs positions laissent supposer qu’ils ont été abandonnés dans la fosse, sans autre ménagement... Ce macabre dépôt se compose de cinq adultes et d’un adolescent, tous des hommes. Les squelettes sont complets, même si certains ossements sont isolés.

Les équipes de l'Inrap ont fouillé manuellement la structure pendant plusieurs semaines

Les équipes de l’Inrap ont fouillé manuellement la structure pendant plusieurs semaines
© Crédits photo : Philippe Lefranc (responsable scientifique), Inrap

Tous présentent de nombreuses fractures aux jambes, mains, pieds, côtes, clavicules, crâne et mandibule. Trois membres supérieurs gauches d’adultes, exhumés l’un à côté de l’autre, et un bras d’immature, avec avant-bras et main, coupé à mi-humérus, attestent la présence de quatre autres individus. Cette violence collective porte sur les vivants, mais s’acharne aussi sur les morts. Ce dépôt de cadavres est constitué en un temps, et évoque une même tuerie, un même conflit.

Naissance de la guerre
La Préhistoire n’a sans doute jamais été un âge tendre. Toutefois, les premiers conflits ou violences de masse émergent entre 12 000 et 10 000 ans, dans des sociétés pré-néolithiques. Les archéologues en ont retrouvé les traces au Djebel Sahaba, au Soudan et à Nataruk au Kenya.
Depuis quelques années, les recherches sur la violence dans les premières sociétés agropastorales néolithiques se sont accélérées en Europe. Vers 5000 avant notre ère, l’extermination de toute une communauté à Talheim (Bade-Wurtemberg) en est un saisissant exemple, d’autant que les agresseurs appartiennent à la même entité culturelle que leurs victimes. Les tueries d’Asparn-Schletz en Autriche et de Herxhiem dans le Palatinat renforcent alors l’hypothèse d’une vaste crise à la fin de la culture dite « de la céramique rubanée ».

En France, la découverte de Bergheim, au nord de Strasbourg, en 2012, est l’illustration de ces carnages néolithiques. Dans une fosse, gisaient huit individus, décédés simultanément. Sous eux, au fond de la fosse, reposaient sept membres supérieurs gauches amputés au niveau du bras. Achenheim et Bergheim sont contemporains. Pourquoi ces mises à mort, cet acharnement sur des cadavres et ces mutilations, si ce n’est l’expression d’une fureur guerrière ritualisée ?

Inrap
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