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12 avril 1782 : combat naval entre l’amiral anglais Rodney et l’amiral français de Grasse

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12 avril 1782 : combat naval
entre l’amiral anglais Rodney
et l’amiral français de Grasse
Publié / Mis à jour le jeudi 11 avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

L’armée navale française était composée de trente-cinq vaisseaux de ligne, en trois divisions, commandée par l’amiral de Grasse, le vice-amiral de Vaudreuil, et le contre-amiral de Bougainville, célèbre par son Voyage autour du monde. Elle était sortie le 8 avril des ports de la Martinique, et faisait voile pour Saint-Domingue, pour se joindre à dix-sept vaisseaux de ligne espagnols qui les attendaient ; les deux flottes réunies devaient ensuite attaquer la Jamaïque.

L’amiral Rodney n’ayant d’autre ressource, pour sauver la Jamaïque, que d’empêcher la jonction des deux flottes, croisait continuellement dans le canal de Sainte-Lucie, pour observer les mouvements de la flotte française. Sitôt qu’il fut averti qu’elle était sortie du port, il fit lever les ancres et donner le signal d’une chasse générale.

Dans la journée du 11, la flotte française avait gagné tant d’avance sur l’amiral Rodney, qu’il ne pouvait plus se flatter de l’atteindre. Dans la nuit du 11 au 12, le vaisseau le Zélé ayant rompu ses mâts de beaupré et de misaine, se trouva tellement désemparé qu’il tombait sous le vent à la pointe du jour ; ce vaisseau était hors de la vue de l’armée française ; elle était si élevée au vent qu’il dépendait de l’amiral d’effectuer promptement une jonction décisive avec l’escadre espagnole.

De Grasse, oubliant que son principal et unique objet était de presser sa marche sur Saint-Domingue, et que la perte d’un vaisseau n’était rien dans une occasion où le succès de la campagne dépendait de sa prompte réunion avec les Espagnols, qui le rendaient maître de la mer, fit signal d’arriver sur les Anglais. Par cette manœuvre, le Zélé se trouva dégagé ; mais aussi les Français furent forcés d’accepter un combat qu’ils devaient éviter.

L’action s’engagea le 12 avril, à huit heures du matin. L’armée française avait l’avantage du vent : les Anglais, pour profiter de leur supériorité en nombre de vaisseaux, s’appliqueront à rompre la ligne française, et y réussirent à dix heures, en profitant avec habileté d’une variation dans les vents, qui passèrent de l’est au sud-est.

Le Sceptre et le Glorieux avaient vigoureusement repoussé les premiers vaisseaux anglais qui se présentèrent pour exécuter cette manœuvre ; mais le dernier se vit bientôt démâté par un vaisseau qui l’avait malheureusement accroché, et il fut forcé d’arriver. Le désordre qui fut la suite de ce mouvement, donna à l’amiral anglais la facilité de traverser la ligne française en arrière du vaisseau amiral. Alors, les escadres françaises ne pouvant plus combattre que par peloton et sans ensemble, la bataille fut perdue.

Les vaisseaux le Glorieux, l’Ardent, le César et l’Hector, entièrement désemparés, furent pris, après avoir fait la défense la plus opiniâtre. Le même sort attendait la Ville de Paris, un des plus beaux vaisseaux qui aient paru sur la mer. Il est constant que l’amiral de Grasse défendit son vaisseau jusqu’à la dernière extrémité. Investi par douze vaisseaux ennemis, qui l’attaquaient à la fois de l’avant, de l’arrière, et des deux bords, il ne se rendit qu’après un combat de onze heures, et lorsque la Ville de Paris, ne pouvant plus manœuvrer, se soutenait à peine sur l’eau.

Si, à la bravoure, qui seule ne constitue pas un général, l’amiral de Grasse avait réuni, dans cette journée, la prévoyance et le sang-froid, qui font éviter le danger ou qui fournissent les moyens d’en sortir, la France n’aurait pas à regretter d’avoir donné au monde le premier exemple d’un vaisseau de cent dix canons réduit à l’humiliante nécessité d’amener son pavillon.

Vaudreuil recueillit les débris de la flotte, et conduisit dix-neuf vaisseaux à Saint-Domingue, sans que Rodney cherchât à l’inquiéter dans sa retraite. Bougainville rejoignit Vaudreuil à Saint-Domingue ; mais il fallut renoncer à la brillante conquête de la Jamaïque. Ce fut l’unique. avantage que les Anglais retirèrent de leur victoire, car ils n’osèrent s’opposer au départ des nombreux convois qui mirent successivement à la voile, de Saint-Domingue pour l’Europe.

Quant aux cinq vaisseaux qu’ils avaient pris, le César sauta en l’air dès le soir même du combat ; l’Hector fut attaqué sur le banc de Terre-Neuve, et coulé à fond par deux frégates françaises ; l’Ardent fut abandonné dans le port d’Antigua ; enfin, la Ville de Paris et le Glorieux, malgré les réparations faites à la Jamaïque, périrent à leur retour en Europe.

 
 
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