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Plage de la Mine d’Or (Morbihan) : un site unique en Europe

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Plage de la Mine d’Or (Morbihan) :
un site unique en Europe
(Source : France 3 Bretagne)
Publié / Mis à jour le mardi 14 juillet 2020, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Située à Pénestin, au sud du Morbihan (Bretagne), la plage de la Mine d’Or offre un paysage magnifique avec ses falaises ocres et jaunes. Elle est riche d’une histoire vieille de plus d’un million d’années et doit son nom à la présence d’une mine d’or au XIXe siècle !

Longue de 2 km, la plage de la Mine d’Or est un véritable paradis pour les parapentistes. C’est d’ailleurs le seul site de décollage du Morbihan. Les amateurs de sensations fortes profitent à cet endroit de vents favorables et s’élancent du haut des falaises qui atteignent jusqu’à 10 mètres de haut.

Site géologique remarquable
Vu du ciel, le spectacle de la côte est certainement fabuleux mais à hauteur d’homme, ce qui frappe le promeneur, c’est bien la couleur des falaises. Ocres et jaunes, elles offrent un paysage atypique pour la Bretagne.

Plage de la Mine d'Or (Pénestin, Morbihan)
Plage de la Mine d’Or (Pénestin, Morbihan)

« La première fois que j’ai vu la plage de la Mine d’Or, raconte Frédéric Brettier, géographe et chargé de valorisation du patrimoine à Pénestin, je ne me suis pas senti en Bretagne. J’ai eu l’impression d’être en Afrique. On associe souvent la Bretagne aux massifs granitiques de la côte de Granit Rose mais ici, cette falaise fait la singularité du paysage. »

Et au milieu coule un fleuve
Si le paysage est singulier, la plage de la Mine d’Or constitue aussi un site géologique unique en Europe : « La falaise est composée de couches sédimentaires et ces sables ont été déposés par un fleuve, un grand fleuve, qui venait du sud- est. Les géologues pensent à 90% que la Loire venait s’écouler ici il y a environ 1 million d’années. Cela paraît très ancien mais à l’échelle des temps géologiques, c’est très récent » nuance Frédéric Brettier.

Au nord de la falaise, au lieu-dit de « La Source », la bordure de l’ancien fleuve est encore visible. « À moins que l’on soit chasseur de curiosités dans le monde, c’est une chose que l’on voit normalement une fois dans sa vie », souligne Frédéric Brettier.

Une plage, des hommes
La plage de la Mine d’Or est donc le témoin d’un passé géologique plutôt récent. Elle est aussi riche d’enseignements archéologiques. Dans les années 80, la découverte d’outils taillés est venue bousculer les certitudes concernant la présence humaine à Pénestin.

« Les plus vieilles traces d’occupation humaine à Pénestin dataient, rappelle Frédéric Brettier, du Néolithique, il y a environ 5000 ans, avec notamment un menhir situé à Tréhiguier. Fin des années 80, on a retrouvé deux bifaces, des silex taillés que les archéologues ont estimés à environ 300 000 ans. On comprend l’intérêt des hommes préhistoriques à habiter à proximité d’un grand fleuve, d’un estuaire, ça leur permettait d’avoir de l’eau. » Ces silex sont aujourd’hui exposés au Musée d’Histoire et d’Archéologie de Vannes.

La ruée vers l’or
Plus près de nous, le site de la Mine d’Or fut exploité pour y récolter des paillettes d’or. La commune était connue depuis l’Antiquité pour ses gisements d’étain. C’est d’ailleurs de là qu’elle tire son nom : « Pénestin » étant la contraction de « Pen Sten » qui signifie en breton « la pointe de l’étain ».

Mais en 1850, deux mineurs venus de Piriac-sur-Mer se vantent d’avoir découvert de l’or. Deux ans plus tard, la mairie accorde une concession pour exploiter les sables de la plage. « Il n’y avait pas de trou dans la falaise, explique Frédéric Brettier, comme dans une mine de charbon. Les chasseurs d’or tamisaient les sables au pied de la falaise. » Cet épisode donnera son nom à la plage de la commune qui était jusqu’alors connue comme « la grande côte rouge ».

Les falaises de micaschiste et d'argile de la plage de la Mine d'Or
Les falaises de micaschiste et d’argile de la plage de la Mine d’Or

« Début du XXe siècle, ajoute Frédéric Brettier, on l’a même appelée la Côte de Californie mais c’était abusif ! Les quantités d’or qu’on pouvait trouver n’étaient pas comparables avec celles du Grand Ouest américain. Les rendements n’étaient pas énormes, entre 0,2 et 1,5 g/m3 de sable. » Cette activité peu rentable s’arrêta avec le début de la première guerre mondiale, laissant le site retrouver sa quiétude et sa beauté naturelles.

Et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’est pas la présence d’or qui donne à la falaise sa couleur orangée. Celle-ci est le résultat du contact entre l’eau et le fer contenus dans les sols. La plage et sa falaise doivent donc leur singularité et leur beauté à de la rouille.

Vanessa Boulares
France 3 Bretagne

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