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9 janvier 1823 : mort de Pierre Prévost, premier grand peintre de panoramas

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9 janvier 1823 : mort de Pierre Prévost,
premier grand peintre de panoramas
Publié / Mis à jour le mercredi 18 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pierre Prévost s’est acquis une juste célébrité en faisant connaître le premier en France le genre des panoramas inventé à Londres, et en le portant à une perfection toujours rare à l’origine d’une découverte nouvelle.

Pierre Prévost

Pierre Prévost

Les parents du jeune Pierre, cultivateurs à Montigny (Eure-et-Loir), ne jouissaient point d’une fortune considérable ; toutefois ils ne purent résister au penchant de leur fils, à son goût précoce pour les arts ; et, malgré les sacrifices que cette résolution leur imposait, ils se décidèrent à l’envoyer à Paris. Prévost y rencontra dans Valenciennes un maître habile, qui ayant pris pour modèles la nature, Claude le Lorrain et Poussin, les recommanda à son élève comme les meilleurs guides qu’il pût choisir.

Après plusieurs années de travaux assidus, pendant lesquelles il dut se soumettre à de cruelles privations, Prévost était enfin parvenu à éveiller, comme paysagiste, l’attention des artistes et des amateurs, lorsque l’exposition du Panorama de Paris lui valut des éloges et des suffrages qui devaient augmenter d’éclat chaque jour avec le talent du peintre.

Parmi les dix-huit panoramas que Prévost offrit successivement à la curiosité publique, on a surtout distingué ceux de Londres, de Rome, de Naples, d’Amsterdam, de Boulogne, de Tilsitt, de Wagram, de Jérusalem et d’Athènes. Ces grandes et magnifiques compositions réunissaient, principalement dans les plans éloignés, tout ce qui produit l’illusion et l’ait le charme du spectateur, profondeur des lointains, légèreté des ciels, vérité, harmonie, variété dans la manière du peintre, toujours heureusement modifiée suivant les lieux, les climats et le genre de la scène.

David, après avoir examiné pendant toute une matinée une des belles productions de Prévost, disait à ses élèves qui l’entouraient : « Messieurs, c’est ici qu’il faut venir faire des études d’après nature. » Cet aveu dans la bouche de l’illustre régénérateur de l’école française est aussi glorieux qu’important. Prévost, il est vrai, ne négligeait rien pour arriver à la perfection de son art. Il avait parcouru les plus célèbres contrées de la terre, et pris sur les lieux les croquis et les dessins des tableaux qu’il méditait et qu’il n’exécutait parfois que longtemps après, sans que la vérité ni l’exactitude en souffrissent ; tant la mémoire des yeux était étonnante chez cet artiste !

Des succès brillants et nombreux, en élevant Prévost à un rang où la posté rite le maintiendra, l’avaient aussi placé, sous le rapport de la fortune, dans une situation qui lui promettait une vieillesse heureuse, lorsque cet homme, éminent par les qualités du cœur non moins que par le mérite, succomba à une fluxion de poitrine. La mort du jeune Cochereau, son neveu, son élève, son collaborateur, et dont les premiers essais donnaient plus que des promesses de talent, avait jeté dans l’âme sensible de Prévost une douleur qui n’a pas peu contribué à hâter sa fin.

Cet artiste associa pendant quelque temps à ses travaux deux peintres bien dignes de cet honneur, et qui depuis ont souvent excité l’admiration par les tableaux du Diorama. Ce dernier genre est sans doute une inspiration due aux créations de leur maître ; toutefois il s’en éloigne par des procédés différents dans l’exécution, le point de vue et l’étendue des lieux. Dans le diorama, les spectateurs ne se trouvent plus au centre d’une toile circulaire, d’où ils planent sur un vaste horizon, et peuvent embrasser, soit toute une campagne, soit une ville entière, soit un champ de bataille ; ils n’ont devant eux que l’intérieur d’un monument, ou un aspect particulier, qu’ils découvrent sous le point de vue le plus ordinaire. Le diorama échappe à des problèmes de perspective aérienne et linéaire, qui se présentent hérissés des plus grands obstacles, surtout dans un système nouvellement introduit, le néorama, et dont l’auteur a déjà recueilli la gloire d’une immense difficulté vaincue.

Mais quelques progrès que des peintres distingués fassent faire à cette partie de l’art par d’heureuses et ingénieuses applications des principes et des moyens d’exécution de Prévost, ce dernier n’en restera pas moins en possession de l’estime attachée au nom de tout homme qui ouvre une nouvelle carrière à ses disciples et à ses rivaux. — Ulysse Tencé.

 
 
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