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9 janvier : mort de la reine Anne de Bretagne au château de Blois

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9 janvier : mort de la reine
Anne de Bretagne au château de Blois
Publié / Mis à jour le mardi 8 janvier 2013, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Anne de Bretagne, fille et héritière du duc François II, et de Marguerite de Foix, était née à Nantes, en 1477. Quoiqu’elle eût été promise à Maximilien d’Autriche, qui l’avait même épousée par procuration, elle fut mariée à Charles Vlll, roi de France, en 1491. Elle avait toutes les grâces de la jeunesse et de la figure. Sa taille était noble. Elle n’avait d’autre défaut que d’être un peu boiteuse ; mais à peine s’en apercevait-on par le soin qu’elle prenait de le cacher. Les qualités de son esprit répondaient aux agréments de son corps.

Pendant l’expédition de Charles en Italie, son épouse gouverna le royaume avec une prudence et une sagesse peu communes. Après la mort de ce prince, elle fut deux jours sans manger, couchée par terre, et pleurant sans cesse. Elle en prit le deuil en noir, quoique les reines l’eussent porté en blanc jusqu’alors. Ses dames de compagnie la plaignant un jour d’être, à son âge et sans enfants, veuve d’un si grand roi, elle répondit « qu’elle demeurerait plutôt veuve toute sa vie que de s’abaisser à un moindre qu’à son premier époux ».

Louis XII, successeur de Charles VIII, vint à bout de la consoler. Il épousa Anne, qu’il avait aimée lorsqu’il n’était encore que duc d’Orléans. Cette princesse donna à sa cour beaucoup d’éclat par le grand nombre de demoiselles de qualité, bretonnes et françaises, qu’elle appela auprès de sa personne. Sa maison était une excellente école. Elle leur offrait le modèle des vertus, et leur donnait l’exemple du travail. C’est elle qui forma l’établissement des filles d’honneur de la reine, remplacées, en 1673, par les dames du palais.

Jouissant de la plus grande partie des revenus de la Bretagne, elle s’en servait pour secourir les misérables, pour donner des équipages aux pauvres officiers, pour soulager leurs enfants et leurs veuves. Mais, parmi les objets de sa libéralité, elle choisissait de préférence les Bretons : aussi le roi, dans ses goguettes, dit Brantôme, l’appelait quelquefois sa Bretonne, parce qu’elle avait réellement le cœur plus breton que français.

Elle aimait les savants et leur faisait du bien. Une de ses manies était de vouloir paraître plus instruite qu’elle ne l’était. Dans les audiences qu’elle donnait aux ambassadeurs, elle mêlait toujours dans la conversation quelques mots de leur langue, qu’elle avait eu soin d’apprendre par cœur. Elle était naturellement éloquente, judicieuse, sensée, agréable. Son cœur était généreux, sensible et franc, mais sa hauteur l’avait rendue vindicative.

Trop fière de sa vertu, elle voulut gouverner son second époux, et y réussit malgré ses caprices. Lorsqu’on lui disait que sa femme prenait trop d’empire sur lui, il répondait : « Il faut souffrir quelque chose d’une femme, quand elle aime son mari et son honneur. » Louis XII lui résista pourtant dans quelques occasions ; et on connaît la fable des Biches qui avaient perdu leur cornes pour s’être égalées aux cerfs, que ce prince lui cita très à propos.

C’est la première reine de France qui ait joui de la prérogative d’avoir des gardes à elle outre cent gentilshommes, et de donner audience aux ambassadeurs. Anne de Bretagne mourut à Blois dans sa trente-septième année. Son corps fut porté à Saint-Denis, et son cœur à Nantes, pour être mis dans le tombeau de ses pères. De son premier mariage, Anne avait eu quatre enfants, morts tous au berceau. Du second, elle laissa deux filles, madame Claude, mariée, en 1514, à François, comte d’Angoulême, depuis roi de France, sous le nom de François Ier ; et madame Renée, femme d’Hercule, duc de France.

 
 
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