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6 août 1753 : naissance de l'explorateur et ornithologue François Levaillant

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6 août 1753 : naissance de l’explorateur
et ornithologue François Levaillant
Publié / Mis à jour le lundi 6 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Ce célèbre voyageur naquit le 6 août 1753 à Paramaribo, dans la Guyane hollandaise, où son père, riche négociant, originaire de Metz, exerçait les fonctions de consul. Amené en Hollande, en 1765, Levaillant suivit sa famille en France, passa deux ans en Allemagne, sept en Lorraine et dans les Vosges.

La chasse faisait son principal amusement. Il étudiait les mœurs des oiseaux, et s’exerçait dans l’art d’empailler ceux qu’il avait abattus. Il vint à Paris, en 1777, et après avoir examiné les cabinets d’histoire naturelle, il éprouva un désir irrésistible d’aller observer, dans leur pays natal, les êtres dont il avait considéré les dépouilles. L’Afrique, moins connue alors qu’elle ne l’est aujourd’hui, fut celle des parties du monde où il jugea qu’il pouvait acquérir le plus de notions nouvelles, et rectifier les idées anciennes sur l’objet qui l’intéressait.

La France et l’Angleterre étaient en guerre ; il s’embarqua à bord du Texel, le 19 décembre 1780, arriva au cap de Bonne-Espérance le 29 mars 1781, et passa sur un des vaisseaux de la Compagnie qui se retirèrent dans la baie de Saldanha. Tandis qu’il chassait dans les environs, cette flotte fut attaquée par une escadre anglaise. Le bâtiment qui portait tous ses effets sauta en l’air : « N’ayant, dit-il, pour toute ressource que mon fusil, dix ducats dans ma bourse, et le mince habit que je portais, quel parti me restait-il à prendre ? qu’allais-je devenir ! » Heureusement le colon Slaber lui donna l’hospitalité ; Boers, fiscal de la colonie, prit à lui le plus vif intérêt, et devint son bienfaiteur.

François Levaillant

François Levaillant

Après avoir passé près de trois mois au Cap ou dans les environs, Levaillant en partit pour voyager dans l’est. Il s’éloigna peu de la cote, pénétra dans la Cafrerie, au-delà du vingt-huitième degré de longitude, à l’est de Paris, et bien près du vingt-neuvième degré de latitude sud. Les hostilités déclarées entre les colons et les Cafres l’empêchèrent d’aller plus avant dans le pays de ces derniers, quoiqu’il eût été bien accueilli par ceux qu’il avait rencontrés. Il revint par une route plus septentrionale, traversa les monts Sneeuwe, le Cambedou, et revint au Cap, après seize mois d’absence. Cette première excursion ne l’avait pas entièrement satisfait ; il en fit quelques autres dans les cantons peu éloignés du Cap, et enfin reprit son projet de traverser toute l’Afrique.

Le 15 juin 1783, il se remit en route et se dirigea vers le nord. Ce second voyage fut beaucoup plus pénible que le premier : la plupart de ses attelages de bœufs périrent par suite de l’excessive aridité des pays qu’il traversait ; il fut obligé de laisser une partie de son train sur la rive gauche ou méridionale de la rivière d’Orange ; puis, avec un petit nombre de Hottentots dévoués qui le suivaient depuis le commencement, il s’aventura dans des régions inconnues, prenant successivement des guides dans les hordes sauvages chez lesquelles il passait, et dont, par ses manières pleines de franchise, il réussissait à gagner la bienveillance.

Mais plus il avançait, plus il acquérait la conviction que son dessein primitif était inexécutable. Enfin, il arriva chez les Houswanas ou Boschismans, dont le nom répandait la terreur chez leurs voisins, qu’ils pillaient sans cesse. Il sut aussi se concilier l’amitié de ces hommes sauvages. Leur caractère hardi lui fit penser que par leurs secours il pourrait effectuer le plan qu’il méditait depuis longtemps ; mais il fallut renoncer à cette illusion. Après avoir fait plusieurs chasses avec les Houswanas, jusqu’au nord du tropique du capricorne, et à l’ouest du quatorzième méridien oriental, Levaillant repartit pour joindre son camp. Il reprit la route du Cap, faillit mourir d’une esquinancie, dont un Namaquois le guérit ; et enfin, échappé à des périls sans nombre, il revint au Cap.

Il s’embarqua le 14 juillet 1784 pour l’Europe, débarqua à Flessingue, et en janvier 1785 rentra dans Paris. Son unique occupation fut alors de mettre ses collections en ordre, et de rédiger les journaux de ses voyages, ainsi que les observations particulières qu’il avait recueillies sur les oiseaux. Quelque paisible et simple que fût son existence, il ne put échapper aux calamités de la révolution ; emprisonné en 1793, comme suspect, il ne dut la vie qu’à la chute de Robespierre.

Une petite propriété qu il possédait à la Noue, près de Sézanne, fut, dans ses dernières années, son séjour le plus habituel. Lorsque la composition de ses ouvrages ne l’occupait pas, son goût inné pour la chasse le portait sans cesse à courir les champs. Il vécut ainsi près de trente ans, et mourut le 22 novembre 1824, dans cette retraite, qu’il quittait fort rarement pour venir signer à Paris la publication de ses divers ouvrages. Le missionnaire Campbell, qui a voyagé deux fois dans l’Afrique australe, raconte qu’il vit, près des monts Kamis, une femme qui se souvenait parfaitement du séjour de Levaillant dans sa maison.

Ce voyageur, ajoute Campbell, mêle trop de romanesque à ses récits ; mais c’est lui qui a décrit avec le plus d’exactitude les mœurs et les usages des Hottentots. Levaillant a le premier fait connaître en France la girafe, dont on ne possédait que des descriptions imparfaites.

 
 
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