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Physionomie du Morbihan (région Bretagne)

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Patrimoine : Départements
Département du Morbihan : situation, physionomie générale, climat, curiosités naturelles, anciennes industries, personnages célèbres
Physionomie du Morbihan
(Région Bretagne)
Publié / Mis à jour le lundi 19 avril 2010, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Le département du Morbihan n’offre un aspect vraiment pittoresque que sur le bord de l’Océan et des baies que la mer a profondément découpées dans les terres. Cependant certaines parties de son territoire sont agréablement accidentées, et l’on y trouve de hautes collines, presque de petites montagnes.

C’est au nord-ouest, près des limites du département des Côtes-d’Armor et non loin de celles du département du Finistère, qu’il faut chercher le point culminant de tout le Morbihan, dans un massif, ou plutôt dans une chaîne, qui a presque tout son développement dans le Finistère, la chaîne des Montagnes-Noires. Les Montagnes-Noires (on dit aussi la Montagne-Noire) doivent leur nom, soit aux forêts qui les recouvrent, en alternant avec des landes stériles, soit à la sombre couleur de leurs roches, ardoises, quartz, grès, granits, etc.

La cime culminante du département se dresse à l’est-nord-est de Gourin, à la lisière du territoire des Côtes-d’Armor, au nord-ouest de Plouray, près du hameau de Botquéloez, au-dessus des sources d’un affluent de l’Ellé ; elle a 297 mètres. C’est six fois la hauteur de la flèche d’Hennebont, le monument le plus élevé du département ; mais ce n’est même pas la seizième partie de la hauteur du Mont-Blanc, montagne du département de la Haute-Savoie, qui, ayant 4810 mètres d’altitude, est la cime la plus élevée, non seulement de la France, mais encore de l’Europe entière, si l’on fait abstraction du Caucase (5660 mètres), chaîne d’ailleurs plus asiatique qu’européenne. Divers autres sommets du Morbihan ont plus de 250 mètres : au sud de Plouray, une colline s’élève à 294 mètres, une autre à 271 ; dans la forêt de Conveau, au nord-est de Gourin, le Roc de la Madeleine atteint 266 mètres.

Parmi les villes du département, Vannes, Lorient et les autres cités voisines du littoral ont naturellement une faible altitude ; Auray, sur sa colline escarpée, est à 35 mètres au-dessus de la mer, Pontivy à 56, la Roche-Bernard à 58, Josselin à 70, Ploërmel à 76, Rochefort-en-Terre à 78, Questembert à 90, Locminé à 108, ainsi que Rohan et la Trinité-Porhoët, le Faouët à 133, Gourin à 158, etc.

L’Océan longeant le département au sud, et les points culminants se trouvant au nord, il s’ensuit que le sol s’incline au sud, tantôt vers le sud proprement dit, tantôt vers le sud-ouest comme le long du Blavet, tantôt vers le sud-est comme le long de l’Oust. Dans l’ensemble, le territoire est assez faiblement accidenté ; les vallées, les vallons profonds n’y sont pas rares, toutefois les plateaux dominent : plateaux qui furent autrefois une immense forêt, mais qui aujourd’hui sont en partie cultivés, en partie boisés, en partie couverts de landes dont l’étendue diminue tous les jours. Parmi les forêts, on petit citer : la forêt de Conveau, au nord-est de Gourin, dans les Montagnes-Noires ; la forêt de Quenecan, au nord de Cléguérec, près du canal de Nantes à Brest ; la forêt de Lanouée, au nord de Josselin ; la forêt de Camors, entre Pluvigner et Baud ; etc.

Parmi les landes, la plus grande en même temps que la plus inféconde, la plus curieuse, la plus célèbre, est la lande de Lanvaux, qui s’étend de l’ouest-nord-ouest à l’est-sud-est, longue de 50 kilomètres, large de 2 à 5, haute de 80 à 160 mètres, entre deux vallées tributaires de l’Oust, la vallée de la Claie au nord, la vallée de l’Arz au sud. Elle est au midi de Malestroit et de Saint-Jean-Brévelay, au nord d’Elven et de Rochefort-en-Terre. Personne ne l’a mieux décrite que M. Pol de Courcy :

« La lande de Lanvaux, dit-il, est une plaine immense, où le voyageur ne saurait trouver d’ombre contre le soleil, d’abri contre le vent, de refuge contre la pluie. Les pieds n’y foulent que des bruyères desséchées et des gazons rabougris ; l’oreille n’y entend que les cris plaintifs des vanneaux et les chants stridents des grillons ; l’oeil ne découvre que des rochers brisés et bouleversés sur les sommets pelés de ce désert. Là, point de ruisseau qui serpente et qui murmure, point de source qui filtre sous des gazons fleuris, point de lac azuré qui réfléchisse un feuillage ombreux ; mais des marais fangeux dans les bas-fonds, des fondrières boueuses sous des herbes roides et sombres, un étang aux eaux rouillées, dont les tristes bords n’ont pas un arbre, pas une fleur, pas un glaïeul. »

Ce qui contribue encore à la tristesse, à l’étrangeté de la lande de Lanvaux, ce sont ses monuments barbares, ses mégalithes, dolmens, demi-dolmens, menhirs isolés ou plantés par longues rangées : ces pierres singulières, solennelles, sont surtout nombreuses, et comme agglomérées, dans la portion orientale de la lande appelée indifféremment Haut-Brambien, landes du Haut-Brambien, bois de Brambien.

Ce n’est pas seulement dans la lande de Lanvaux, surtout dans le bois de Brambien, que se rencontrent des mégalithes ; on en trouve partout dans ce département, celui de la France qui en possède le plus grand nombre ; pour n’en citer qu’un seul champ, les Alignements de Carnac sont célèbres dans le monde entier. Ils sont particulièrement nombreux dans les communes qui bordent l’Atlantique. Ces pierres sauvages, dont l’origine et la destination n’ont jamais été définitivement expliquées, sont, on peut l’affirmer, un des éléments caractéristiques des paysages mélancoliques du Morbihan, terre assombrie par la couleur de ses roches comme par les brunies et les pluies de son ciel, où luit rarement un soleil sans nuages.

 
 
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