Livre histoire EYGUIÈRES. Son histoire féodale, communale et religieuse par Louis Paulet

Eyguières tient son nom du latin Castrum de Aquaria qui a servi à la formation du provençal Eiguiero, devenu Aiguières puis Ayguières. Ses premiers habitants s’établirent au col de Mélet, là où saint Vérédème mena une vie érémitique avant l’an 700. Louis Paulet a découpé son ouvrage en trois parties correspondant aux trois pouvoirs en présence à Eyguières depuis les temps les plus anciens : la seigneurie, la communauté et la paroisse. Le bourg, bâti au col de Mélet, était parfaitement situé en temps de paix. Mais vinrent les invasions sarrasines qui durèrent jusqu’au milieu du Xe siècle.

C’est alors que fut construit sur le mont Menu un château fort entouré de remparts, confié à un seigneur, chef militaire et juge, qui prit le nom du château. Au milieu du XIIe siècle, Géril d’Aiguières, qui prend parti pour la maison des Baux contre celle de Barcelonne, pour la possession de la couronne de Provence, est dépossédé de sa seigneurie. De 1170 à 1221 les comtes de Provence gardent la seigneurie sous leur dépendance, puis la cèdent à Pierre Augier et des coseigneurs, jusqu’à l’arrivée, en 1416, de la famille de Sade. En 1567, Eyguières comprenait 200 chefs de famille qui avaient tous le droit de voter.

Au XVIIIe siècle, la commune compte de nombreux artisans et gens de métier : 5 boulangers, 6 menuisiers, 10 cordonniers et 14 cabaretiers... On fréquente le cabaret le dimanche, pour jouer à l’écarté et se désaltérer avec le produit naturel de la vigne. Noël est le jour du triomphe des gibassié, préparés avec l’huile nouvelle. Quant aux oreillettes, sorte de pâtisserie fine, elles sont réservées aux fêtes de famille. Malgré la richesse de ses produits naturels ou cultivés Eyguières n’aura son marché hebdomadaire qu’à la fin du XIXe siècle. Louis Paulet donne un aperçu des régimes administratifs...