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7 octobre 1690 : mort du négociant et économiste Jacques Savary

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7 octobre 1690 : mort du négociant
et économiste Jacques Savary
(D’après « Nouvelle biographie générale depuis les temps
les plus reculés jusqu’à nos jours » (Tome 43), paru en 1867
et « Les grands auteurs en comptabilité », paru en 2005)
Publié / Mis à jour le samedi 7 octobre 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
La plupart des articles de l’ordonnance de 1673 (Code Savary), ancêtre du Code de commerce, furent dressés suivant les avis qu’avait donnés ce négociant devenu économiste

Négociant français né le 22 septembre 1622 à Doué, en Anjou, Jacques Savary est d’origine noble, mais d’une branche cadette qui avait embrassé le commerce depuis le milieu du XVIe siècle. Il eut à peine terminé ses études à Paris qu’il entra chez un procureur pour apprendre la pratique des affaires, puis chez un notaire au Châtelet, avant de se faire agréger au corps des merciers.

Sa fortune fut rapide, et en 1658 il quitta le commerce pour la finance — mot qui ne désignait alors que le maniement des deniers publics. Fouquet, son protecteur, le mit à la tête de l’affaire des domaines du roi ; mais la disgrâce du surintendant (1661) lui fit perdre cette place, et il ne recouvra même pas les sommes qu’il avait avancées. Cependant la maison de Mantoue, qui l’avait nommé, en 1660, son agent d’affaires en France, continua à l’employer en cette qualité.

Jacques Savary

Jacques Savary. Gravure de Gérard Edelinck d’après une peinture d’Antoine Coypel

« Le roi, dit Niceron, ayant donné, en 1667, une déclaration pour accorder des privilèges et des pensions à ceux de ses sujets qui auraient douze enfants vivants, M. de Savary fut un des premiers à présenter sa requête, et il fut commis par M. le chancelier (Séguier) pour l’examen de celles des autres. Mais la déclaration de 1667 n’ayant point été exécutée, il n’en tira d’autre avantage que de se faire connaître du chancelier. Il fut ensuite admis en 1670 dans le conseil de la réforme pour le commerce, et ses mémoires y parurent si solides, que la plupart des articles de l’ordonnance de 1673 furent dressés suivant les avis qu’il avait donnés. D’où vient que M. Pussort [Henri Pussort, oncle maternel de Colbert], président de la commission, appelait ordinairement cette ordonnance le Code Savary. »

Dans ses dernières années, Jacques Savary fut chargé par le contrôleur général Le Pelletier de l’examen des comptes des domaines d’occident, avec un traitement de 4 000 livres. De sa femme, Catherine Thomas, qui mourut en 1685, il eut dix-sept enfants.

Les membres du conseil de 1670 pour la réforme du commerce pressèrent Savary de mettre au jour ses vues sur ce sujet ; c’est pourquoi il publia Le Parfait négociant, ou Instruction générale pour ce qui regarde le commerce des marchandises de France et des pays étrangers (1675), véritable manuel de pratique commerciale qui connut un succès immédiat et durable : il fut rapidement traduit en allemand, en néerlandais, en anglais et en italien, et on en dénombre une vingtaine d’éditions ou rééditions de 1675 à 1800.

Savary donna, comme suite au Parfait négociant, les Parères ou Avis et conseils sur les plus importantes matières du commerce, avec la résolution des questions les plus difficiles (1688). Ce recueil de consultations juridiques, initialement délivrées par l’auteur, deviendra en 1715 le second volume du Parfait négociant. En 1777, on ajoutera à l’ensemble L’arithmétique méthodique et démontrée, appliquée au commerce, à la banque et à la finance, de Jean-Claude Ouvrier de Lille.

Deux des dix-sept enfants de Jacques Savaru, Jacques Savary des Bruslons (1657-1716) et Philémon-Louis Savary (1654-1727), se rendirent célèbres grâce à leur Dictionnaire du commerce. Publié pour la première fois en 1723, cet ouvrage fut réédité, traduit et même plagié, à diverses reprises, tout au long du XVIIIe siècle. Son contenu fournira la matière de bon nombre des articles de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

 
 
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