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7 février 1818 : mort d'Ennius Quirinus Visconti

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7 février 1818 : mort d’Ennius Quirinus Visconti
Publié / Mis à jour le samedi 27 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

L’archéologie, cette science si vaste et qui en renferme tant d’autres, n’a pas compté de plus illustre soutien. Le père de Visconti, savant archéologue lui-même, voulut tenter sur son fils une épreuve qui réussit au-delà de son espoir. Né à Rome le 1er novembre 1751, l’enfant étudia dès l’âge le plus tendre les langues mortes et vivantes, la littérature ancienne et les sciences exactes ; ses yeux s’ouvrirent en quelque sorte dur des antiquités. « A deux ans, dit un biographe, il reconnaissait sur les médailles les effigies de tous les empereurs depuis César jusqu’à Gallien. A trois ans et demi, il lisait également bien le grec et le latin, ce qui est constaté par un examen public. A dix ans, soumis à un second examen, il étonna ses juges par ses connaissances dans la géographie, l’histoire, la chronologie, la numismatique, la géométrie ; et à douze ans, dans une troisième épreuve, faite avec Solennité à la bibliothèque Angelica, il résolut les problèmes les plus élevés de la trigonométrie, de l’analyse et du calcul différentiel. »

Visconti n’oublia jamais rien de ce qu’il avait appris, et sa vie entière fut consacrée à l’étude : que l’on mesure, s’il est possible, l’étendue de cette prodigieuse érudition ! Sa célébrité précoce ne fit qu’annoncer celle dont il jouit plus tard. Voulant profiter de la faveur pontificale, son père le destinait d’abord au cardinalat, et Pie VI appuyait cette idée ; mais Visconti, dont le cœur avait parlé, se prononça fortement pour le maintien de son indépendance, et finit par obtenir l’approbation de son père, qui l’associa à ses travaux, et lui en laissa la survivance. Ainsi fut publiée la magnifique collection connue sous le titre de Musée Pio-Clémentin. Le père l’avait commencée, le fils l’acheva, et composa le texte qui en accompagne toutes les gravures.

La simple nomenclature des ouvrages ou des découvertes que la science doit à Visconti serait infinie. C’est lui qui reconnut dans le groupe mutilé du Pasquino, dépositaire fameux des épigrammes et des satires romaines, le roi grec Ménélas, soulevant au milieu des guerriers troyens le corps inanimé de Patrocle. Nous ne citons cette découverte de préférence à toute autre, que parce qu’elle se rattache à un monument connu et qu’elle offre une singularité piquante.

Visconti remplissait dans sa patrie la place de conservateur du Musée du Capitole, lorsque les troupes françaises s’emparèrent de Rome. Pendant deux mois il fut appelé aux fonctions de ministre de l’intérieur, puis à celles de consul. L’année suivante (1799), les victoires de l’armée napolitaine l’exilèrent de l’Italie. A son arrivée en France, il reçut le brevet d’administrateur du Musée des antiques et des tableaux du Louvre sans l’avoir demandé : bientôt on créa pour lui une place de professeur d’archéologie : les honneurs vinrent au-devant de son mérite, et il justifia cette flatteuse prévenance par d’admirables travaux. Il composa l’Iconographie grecque et romaine, ou Collection authentique de portraits d’hommes illustres des deux nations. « C’est, dit un juge, compétent en cette matière, l’un des ouvrages les plus lumineux, les plus magnifiques, et les mieux soignés dans tous leurs détails, dont s’honore la république des lettres. »

Une maladie organique, dont les premières douleurs s’étaient fait sentir en 1816, le conduisit au tombeau à l’âge de soixante-sept ans. Des représentants de l’Italie, de la Grèce, de, l’Allemagne, de la Suède, du Danemarck, de l’Angleterre, de l’Espagne et du Portugal assistaient à ses funérailles. Peu de savants ont joui d’une célébrité aussi longue que Visconti : aucun n’a possédé une gloire plus universelle.

 
 
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