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30 septembre 1681 : prise de Strasbourg par Louis XIV

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30 septembre 1681 : prise de Strasbourg
par Louis XIV
Publié / Mis à jour le mercredi 26 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Les traités de Westphalie conclus en 1648 à l’issue de la guerre de Trente Ans et, scellant la défaite du Saint-Empire romain germanique, avaient permis le rattachement d’une partie de l’Alsace à la France. Mais quelques territoires n’étaient pas compris dans ces traités : ainsi de la ville de Strasbourg, qui demeurait ville libre impériale.

Capitulation de Strasbourg

Capitulation de Strasbourg le 30 septembre 1681

La paix de Nimègue conclue en 1679 et mettant un terme au conflit qui s’était déroulé de 1672 à 1678 opposant la France (et ses alliés dont l’Angleterre, la Bavière et la Suède) à une alliance constituée notamment des Provinces-Unies, du Saint-Empire et de l’Espagne, avait décidé ces trois dernières puissances à licencier leurs troupes extraordinaires, levées pour soutenir la guerre. Le roi de France, Louis XIV, en revanche, garda toutes les siennes ; il fit de la paix même un temps de conquêtes.

Certain du respect mêlé de crainte qu’il inspirait aux autres puissances, il établit en 1680, à Metz et à Brisach, des cours souveraines chargées de rechercher et décider quelles étaient les terres et les domaines qui, en qualité d’appartenances, dépendances et annexes de l’Alsace ou des Trois-Évêchés, devaient, conformément au traité de Nimègue, être réunies à la couronne de France. Une chambre du parlement de Besançon fut chargée de cette recherche pour la Franche-Comté.

Par suite de négligence ou d’usurpation, plusieurs de ces terres, depuis fort longtemps, avaient passé à d’autres maîtres. Divers princes de l’Empire, l’électeur palatin, le roi d’Espagne même, qui possédait quelques bailliages dans ces pays, le roi de Suède, comme duc de Deux-Ponts, furent cités devant ces tribunaux, pour rendre hommage au roi de France ou pour subir la confiscation de leurs biens. Des conférences eurent lieu à Courtrai, en 1681, pour examiner les réclamations auxquelles cette prétention donna lieu ; mais ces conférences n’empêchèrent point les juges nommés par Louis XIV de rendre des arrêts, que les troupes exécutèrent aussitôt.

Ainsi, l’électeur palatin et l’électeur de Trêves furent dépouillés des seigneuries de Falkenbourg, de Germersheim, de Veldentz, etc. Ils portèrent en vain leurs plaintes à la diète du Saint Empire, assemblée alors à Ratisbonne, qui se borna à faire des protestations.

Louis XIV ne se contenta pas d’avoir la préfecture des dix villes libres de l’Alsace au même titre que l’avaient eue les empereurs : il y voulait commander comme un roi. Déjà dans aucune de ces villes on n’osait plus parler de liberté. Strasbourg, ville impériale, grande, riche et maîtresse du Rhin par son pont sur ce fleuve, fameuse par son arsenal, qui renfermait neuf cents pièces d’artillerie, formait seule encore une puissante république. Louvois avait depuis longtemps le dessein de la donner à son maître.

Réception de Louis XIV par le magistrat de Strasbourg en 1681

Réception de Louis XIV par le magistrat de Strasbourg en 1681

L’or, l’intrigue et la terreur, qui lui avaient ouvert les portes de tant de villes, préparèrent son entrée dans Strasbourg. Les magistrats se laissèrent gagner. Les habitants furent consternés de voir tout à coup 20 000 Français autour des remparts de la ville ; les forts qui la défendaient près du Rhin, insultés et pris en un moment ; Louvois aux portes, et les bourgmestres parlant de se rendre. Les pleurs et le désespoir des citoyens, amoureux de la liberté, n’empêchèrent point que le même jour (30 septembre 1681) la capitulation ne fût signée, et que Louvois ne prît possession de la ville au nom de Louis XIV, qui y fit son entrée solennelle le 4 octobre. Strasbourg, par les fortifications dont Vauban l’entoura, et par le courage de ses habitants, dévoués à la commune pairie, devint une des plus fortes barrières de la France.

 
 
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