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12 janvier 1321 : mort de Marie de Brabant, reine de France

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12 janvier 1321 : mort de
Marie de Brabant, reine de France
Publié / Mis à jour le vendredi 11 janvier 2013, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Cette princesse, que l’histoire contemporaine nous représente comme unissant le savoir aux grâces, protégeant les poètes, et cultivant elle-même avec succès la poésie, était fille de Henri III, duc de Brabant, et d’Alix de Bourgogne. Depuis deux ans elle avait épousé Philippe le Hardi, lorsque la calomnié la plus noire vint flétrir ses vertus et troubler sa félicité. Cette calomnie était le prix de son courage.

Seule, au milieu d’une cour timide et silencieuse, Marie osait avertir le roi, son époux, des prévarications d’un ministre odieux et tyrannique. Dès longtemps Pierre de La Brosse avait subjugué l’esprit de Philippe : sous saint Louis il était venu de sa province pour remplir à la cour les fonctions de chirurgien et de barbier » alors inséparables. Philippe l’éleva au grade de chambellan, et lui confia l’administration des affaires. L’indigne favori conçut le projet de perdre sa royale ennemie.

Couronnement de Marie de Brabant à la Sainte-Chapelle (24 juin 1275)

Couronnement de Marie de Brabant à la Sainte-Chapelle (24 juin 1275)

« Ce dessein ne fut pas plutôt forme, dit Mezerai, que cent langues mercenaires se mirent à noircir la réputation de cette princesse, et firent entendre au roi qu’elle disait souvent qu’elle était bien malheureuse de n’avoir des enfants que pour être vassaux de ceux du premier lit ; qu’en vain elle avait eu l’honneur d’épouser un roi, si elle ne pouvait obtenir que ses enfants précédassent ceux du premier mariage qu’il semblait que la raison voulait que son fils, qui était né d’un père roi, précédât les autres, qui étaient venus au monde lorsqu’il ne l’était pas. »

Tout-à-coup l’aîné de ces enfants privilégiés expire : son cadavre porte les traces du poison. Le chambellan accuse la reine, la reine accuse le chambellan. Philippe, dans sa douleur et son incertitude, envoie consulter l’oracle de ces temps grossiers, une espèce de sibylle, religieuse de l’ordre des Béguines à Nivelle. La prophétesse, interrogée deux fois, proclame l’innocence de la reine.

Dans le même temps, le duc Jean, son frère, envoie un champion prêt à soutenir le combat contre quiconque voudrait accuser Marie. Alors s’éleva contre La Brosse une clameur universelle, qui le désignait comme l’assassin : les preuves matérielles manquaient encore ; peut-être même allait-il être absous. « Mais lorsqu’il pensait être hors de danger, dit encore Mézerai, l’on trouva une lettre signée de sa main et scellée de son cachet, qui découvrit une partie de ces trahisons. »

D’autres historiens rapportent qu’un jacobin de Mirepoix vint à la cour, demanda à parler au roi, lui remit une cassette, disant la tenir d’un inconnu qui était venu à son abbaye, où il était mort, et qui en mourant lui avait recommandé de remettre cette cassette au roi lui-même. On l’ouvrit en plein conseil, et on y trouva la lettre réelle ou supposée qui prouvait la perfidie de La Brosse.

Ces divers récits sont empreints d’une teinte romanesque. Les vieilles chroniques attestent que le XIIIe siècle n’y ajouta pas une foi entière. Marie de Brabant passa le reste de ses jours dans la paix et dans le commerce des muses. Sa tragique aventure était destinée à les inspirer : elle a fourni le sujet d’un roman, d’une tragédie et d’un poème.

 
 
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