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Ce que le Web d'aujourd'hui doit au bon vieux Minitel

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Événements marquants
Evénements ayant marqué le passé et la petite ou la grande Histoire de France. Faits marquants d’autrefois.
Ce que le Web d’aujourd’hui
doit au bon vieux Minitel
(Source : Centre Presse)
Publié / Mis à jour le jeudi 30 juin 2022, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Voici dix ans, le 30 juin 2012, le Minitel était enterré après trente années de bons et loyaux services. Une erreur française ? Pas certain.

Le Minitel ? Vous connaissez ? Seuls les anciens s’en souviennent. C’était un petit terminal cubique, sorte de boîte grise ou marron avec un écran bombé et un clavier coulissant minuscule. Il permettait de se connecter à de nombreux services comme l’annuaire (3611), des jeux, des infos, des sites de rencontre ou de discussion... Là, le Minitel devenait rose, ce qui a permis à un entrepreneur comme Xavier Niel de devenir un géant du Web français !

Une création typiquement française, l’époque des « Télécommunications », en 1980, quinze ans avant Internet. Livré gratuitement avec le téléphone, le Minitel a connu son apogée en 1996, avec plus de 10 000 fournisseurs de contenus pour 26 000 services actifs. Il sera toutefois finalement terrassé par l’arrivée du Web et son architecture décentralisée.

Minitel 1B Télic-Alcatel
Minitel 1B Télic-Alcatel

Le nombre de terminaux en circulation ne cesse de décroître pour atteindre les 85 connexions le jour de la fermeture en 2012. Sorte de téléphone à images, le Minitel a souffert d’une absence de volonté de développement industriel que les opérateurs télécoms n’ont jamais voulu payer.

Le cuivre fut l’or du Web
Son histoire remonte aux années 70. Commandé par Valéry Giscard d’Estaing, le rapport Nora-Minc de 1978 a popularisé la notion de télématique, alors appréhendée comme une véritable révolution pour l’économie et la société françaises.

Le Minitel a-t-il tué l’Internet français ? C’est le procès qu’on lui fait souvent. Le programme Télétel, porteur du Minitel, a supplanté le projet Cyclades, équivalent français de l’Américain Arpanet dans le domaine informatique, considéré comme l’Internet de l’époque. Certains parlent d’erreur stratégique d’une France numérique qui entendait donner des leçons au reste du monde.

Mais, en réalité, le Web tel que nous le connaissons aujourd’hui doit énormément au Minitel. Car le Web (la Toile), ce n’est pas seulement une technologie, ce sont des infrastructures. Il faut des millions de kilomètres de câbles pour que les signaux fassent le tour de la planète.

C’est là, en France, que le Minitel a joué un rôle crucial. Nous sommes en 1975. Le 7 Plan fait du téléphone une priorité nationale. C’est le début de la saga du Delta LP ou Plan de rattrapage téléphonique visant l’installation de 14 millions de lignes en sept ans.

À l’époque, obtenir l’ouverture d’une ligne téléphonique prend des années. Tirer les lignes de cuivre (les mêmes qu’Orange doit retirer aujourd’hui) jusque dans les campagnes coûte cher. C’est alors que le polytechnicien Gérard Théry, figure historique des télécoms en France, va innover en permettant au ministère des PTT d’emprunter auprès des collectivités et en créant la société de crédit-bail Socotel, laquelle rejoindra plus tard le giron d’Alcatel.

Ce plan Delta LP et l’argument commercial du Minitel ont accéléré drastiquement le raccordement des Français au téléphone. Et il faut le reconnaître : ces vieux fils de cuivre ont ensuite supporté la charge d’un Internet de plus en plus gourmand en données. Et même si ces lignes sont désormais remplacées par de la fibre optique, ces nouveaux fils utilisent quasiment tous les mêmes installations (gaines, armoires de distribution, réseaux...) nées du cuivre.

Christophe Colinet
Centre Presse

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