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Stéphane Bern au chevet de la manufacture royale des cires d’Antony (Hauts-de-Seine)

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L’Histoire fait l’Actu
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Stéphane Bern au chevet de
la manufacture royale des cires d’Antony
(Hauts-de-Seine)
(Source : Le Parisien)
Publié / Mis à jour le jeudi 5 mars 2020, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
L’animateur et défenseur du patrimoine appelle les élus à sauvegarder l’usine historique de bougies, menacée par un projet immobilier

De la manufacture royale des cires d’Antony (Hauts-de-Seine) découlaient les bougies les plus lactées. Au XVIIIe siècle, la cour de Versailles et autres puissants raffolaient de ces chandelles à la blancheur pure, signées Trudon.

Le secret de la maison ? La cire d’abeilles. L’un des bâtiments porte encore leur devise : « Elles travaillent pour Dieu et le Roi ». Mais bientôt, c’est une ruche humaine qui pourrait butiner sur ce site historique : la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, propriétaire du site depuis 1890, a cédé une partie du site à un promoteur immobilier, Pierre Etoile.

Bas-relief se trouvant sur le site de l'ancienne Manufacture royale des cires
Bas-relief se trouvant sur le site de l’ancienne Manufacture royale des cires

Sur ce terrain de 3 300 m2, le promoteur prévoit de détruire les bâtiments de la manufacture pour construire une cinquantaine de logements répartis sur plusieurs résidences. Un sacrilège, estiment les défenseurs du patrimoine local. « Cette vente nous a beaucoup choqués car ce sont des souvenirs d’un site historique. Antony n’en compte que onze, dont trois accessibles au public », souligne Ellen Dossier, membre de l’ASPEA (Association de sauvegarde du patrimoine et des espaces verts d’Antony).

L’histoire est même remontée jusqu’aux oreilles du « Monsieur Patrimoine » français, l’animateur Stéphane Bern, qui suit le dossier depuis deux ans. Lundi 2 mars dernier, il a appelé la ville d’Antony à « sauvegarder la manufacture royale des cires, dont subsistent des bâtiments de 1704 ».

« C’est un site qui attire beaucoup de monde lors des Journées du patrimoine, car c’est la plus ancienne manufacture de cires de France, explique Stéphane Bern. Le projet immobilier devient concret, il fallait que je me manifeste. J’espère que cela marquera un coup d’arrêt. » Quelques heures plus tard, la ville s’engageait à défendre le bâtiment dans un tweet répondant à l’animateur de télévision. « Nous ne laisserons pas détruire le patrimoine historique d’Antony, y écrit-elle. Tous les bâtiments du XVIIIe siècle présents sur le site seront préservés. La Ville s’y engage. »

Déjà, l’architecte des Bâtiments de France a émis un avis défavorable au projet du promoteur et le ministère de la Culture a estimé qu’au moins un des bâtiments, ayant servi de ciergerie ou de chapelle selon les sources, méritait d’être sauvé.

Les plans du promoteur prévoyaient de transformer ce petit espace d’à peine 50 m2, coiffé d’une charpente remarquable en bateau inversé, en local à vélo. « La ville va le racheter, le restaurer et le valoriser pour en faire un lieu culturel », affirme le maire (LR), Jean-Yves Sénant. Mais des écuries, en très mauvais état, et un verger restent menacés. Le maire sortant et candidat à sa succession s’engage à « s’aligner sur la position que prendra le ministère de la Culture ». D’autres candidats aux municipales jurent de lancer une étude de réhabilitation s’ils sont élus (« Antony en Mouvement »), d’ouvrir le site au public (« Antony Ensemble ») ou, plus simplement, de respecter l’avis de l’architecte des Bâtiments de France (« Antony Terre Citoyenne »).

Un des bâtiments de l'ancienne manufacture royale des cires à Antony (Hauts-de-Seine)
Un des bâtiments de l’ancienne manufacture royale des cires à Antony (Hauts-de-Seine)

Même si la promesse de vente a été signée il y a quelques mois entre la congrégation religieuse et le promoteur Pierre Etoile, aucun permis de construire n’a encore été déposé. Le projet reste « en pointillé » en attendant la fin des diagnostics de l’architecte. « L’analyse patrimoniale permettra de savoir si la ciergerie s’intègre dans notre projet », indique le promoteur.

Pour la congrégation, il y a urgence : la rénovation d’une grande partie du site, dont des bâtiments importants de la manufacture, et la construction d’un internat l’ont ruinée. « Nous avons besoin d’argent pour financer l’internat. Nous étions obligées de vendre une partie de notre patrimoine », confie une religieuse. Sur place, il ne reste que quelques sœurs pour « animer spirituellement le lieu ».

Par amour de ce patrimoine, les bonnes sœurs ont tout de même pris quelques précautions. Elles ont déplacé l’abreuvoir et les pavés du XVIIIe siècle de l’allée sur leur terrain. Au cas où le promoteur les détruirait. « Ce qui a un intérêt remarquable, les sœurs l’ont mis à l’abri », assure Pascale Vernet, leur représentante.

Anissa Hammadi
Le Parisien

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