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Histoire des Français. Bataille de Taillebourg (1242) et captivité de saint Louis (1250). Héroïsme chevaleresque et combativité

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Histoire des Français
L’Histoire des Français : systèmes politiques, contexte social, population, économie, gouvernements à travers les âges, évolution des institutions.
Saint Louis au coeur du combat :
de Taillebourg (1242) à sa captivité (1250)
(D’après « Faits mémorables de l’Histoire de France », paru en 1844)
Publié / Mis à jour le samedi 22 mars 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 9 mn
 
 
 
Saint Louis n’eut pas seulement le privilège des douces vertus, de la justice, de la piété. Intrépide autant qu’aucun de ceux qui l’ont précédé ou suivi sur le trône, il sut au besoin porter vaillamment l’épée. « Heureux les pacifiques ! » se plaisait-il à dire ; mais, que son droit fût méconnu, il combattait avec un courage qui en fait le modèle de l’héroïsme chevaleresque, n’hésitant pas à s’exposer personnellement sur les champs de bataille pour l’affermissement de sa couronne, et à faire preuve d’une fermeté et d’une pieuse résignation dans la captivité.

A peine appelé à l’exercice du pouvoir par sa majorité, il montra aux adversaires de son autorité qu’il n’était disposé à céder aucune portion de l’héritage qu’il devait aux laborieux efforts, à la politique de ses ancêtres et que, si l’on pouvait tout attendre de son équité, il fallait redouter son légitime courroux, et c’est à Taillebourg et à Saintes que Louis IX fit ses premières armes : il dirigea habilement cette entreprise militaire, dont il assura le succès par son courage ; et l’éclat de ses victoires, la rapidité de ses conquêtes prouvèrent suffisamment que les pieuses habitudes de son caractère n’en avaient pas étouffé l’énergie.

Excité par les conseils impérieux de sa femme Isabelle, veuve de Jean sans Terre et mère de Henri III d’Angleterre, Hugues de Lusignan, comte de la Marche, après avoir reconnu la suzeraineté d’Alphonse, comte de Poitiers, frère du roi de France, avait désavoué son hommage ; il s’était présenté fièrement au comte de Poitiers, et lui avait dit : « J’avais été déçu et circonvenu quand je me proposais de te faire hommage ; aujourd’hui j’ai changé d’avis et je viens te jurer et t affirmer que jamais je ne me tiendrai pour ton homme. » Puis, s’ élançant sur son cheval, il s’éloigna.

Cette rétractation était une véritable déclaration de guerre. Dès que Louis l’apprit, il se prépara à combattre ; et, tandis que le comte de la Marche, s’alliant au comte de Provence, provoquant le soulèvement du midi et formant une ligue à laquelle il appela les rois d’Angleterre, d’Aragon et de Navarre, se disposait à défendre énergiquement son indépendance féodale, le roi de France assemblait une armée, réunissait des armes, des machines de guerre, des munitions et convoquait la chevalerie de France à Chinon. Enfin, au commencement d’avril 1242, il vint à la royale abbaye de Saint-Denis pour prendre l’oriflamme, l’étendard de guerre des rois de France : « Dieu, s’écria-t-il en le saisissant, par la grâce et prières de notre glorieux patron, monseigneur saint Denis, nous doint avoir victoire de tous nos ennemis. »

Il confia la bannière à la garde d’un chevalier, revint à Chinon avec le connétable de France, Humbert de Beaujeu, et l’armée se mit en marche pleine de confiance en la cause de son chef. L’activité de Louis IX avait devancé celle de Hugues de Lusignan : le roi d’Angleterre était venu au secours du comte de la Marche, mais sans amener ses barons d’Angleterre, avec lesquels il était toujours en querelle. Les seigneurs du midi ne remuaient pas encore, et, sous la menace de l’invasion française, le temps s’était perdu en fêtes, en joutes, en réunions brillantes ; c’est seulement lorsqu’on apprit que Louis, après s’être rendu maître des principales forteresses du Poitou, s’avançait sur le château de Taillebourg que les fêtes cessèrent. Alors Hugues, Henri III d’Angleterre et son frère Richard, comte de Cornouailles, allèrent au-devant du roi de France afin de défendre le passage décisif de la Charente.

Bataille de Taillebourg

Bataille de Taillebourg

Les deux armées furent en présence à la fin du mois de juillet 1242. Louis, sur la rive droite du fleuve, occupait le château et la ville de Taillebourg, que lui avait livrés le sire de Rançon, qui y commandait. Ses adversaires s’étaient établis dans une prairie qui s’étendait sur la rive gauche. Le 21 juillet, la bataille s’engagea par une attaque des Français ; ils voulaient s’emparer du pont de Taillebourg et de la chaussée de Saint-James, qui partageait la prairie. Le comte de Poitiers dirigeait ce premier mouvement : il passa le pont sans obstacle ; mais à la chaussée il fut repoussé par les arbalétriers anglais. Les soldats dispersés reculèrent en désordre, plusieurs furent jetés dans la rivière ; et déjà l’armée du roi de France hésitait, quand Louis, accourant l’épée nue, suivi seulement de huit chevaliers, rallie son avant-garde et s’élance sur le pont au plus fort de la mêlée.

Sans considérer le péril, il frappe et renverse tout archer anglais qui se présente à ses coups. Il avait ainsi franchi le pont et s’en était rendu maître ; mais ce premier succès faillit lui devenir funeste : son ardeur l’avait emporté ; pendant un instant il resta presque seul au milieu des ennemis. De tous côtés on l’entourait, et « pour un homme qu’il avoit quand il fut passé, dit Joinville, les Anglois en avoient bien cent. » Heureusement les barons avaient vu la situation du roi ; son danger les anime : les uns accourent sur ses pas, en même temps que d’autres traversent la Charente dans des barques ; et les Anglais, qui déjà pensaient triompher, sont obligés de céder à l’impétuosité de cette nouvelle attaque. Ils s’ébranlent, reculent, tandis que Louis IX les pousse avec plus d’ardeur.

Enfin ils cèdent, s’enfuient dans un désordre complet, et à midi la bannière royale flotte sur le camp du comte de la Marche et de ses alliés. Hugues de Lusignan et Henri III eussent été faits prisonniers vraisemblablement, si Richard, comte de Cornouailles, en qui le roi de France honorait un des héros de la dernière croisade, n’eût intercédé pour son frère. Tandis que celui-ci attendait avec anxiété, Richard, déposant son armure et couvert d’une simple robe de pèlerin, se rendit avec confiance au camp de Louis IX. Celui-ci le reçut avec bienveillance et plutôt en ami qu’en ennemi vaincu : « Sire, lui dit Richard, je vous demande une suspension d’armes de vingt-quatre heures. — J’y consens, répondit le roi. » Puis il ajouta : « Beau cousin, la nuit porte conseil ; donnez-en aussi un salutaire au roi d’Angleterre. — Oui, sire. — Comte, faites surtout qu’il le suive. »

Et il reconduisit le comte jusqu’à l’extrémité de cette chaussée que le matin même il avait si vaillamment enlevée à ses ennemis. Dès que Richard eut rejoint son frère et le comte de la Marche, tous trois au galop de leurs chevaux regagnèrent Saintes. Le délai qu’il avait accordé s’étant écoulé sans qu’il eût reçu de propositions de paix, Louis IX s’avança avec son armée sous les murs de Saintes et il y remporta une victoire, sinon plus brillante, du moins plus décisive encore que celle de Taillebourg. Louis s’y exposa à tous les dangers, comme il l’avait fait au pont de la Charente ; son courage s’y montra avec autant d’éclat et entraîna le succès de la bataille.

En trois jours le roi de France avait donc remporté deux victoires et forcé à la retraite ces adversaires qui s’étaient promis avec tant de haine de réduire la puissance du fils de l’Espaignole. Quelque juste que pût être son ressentiment, Louis IX usa de ses droits de vainqueur avec cette modération à la fois sainte et habile qu’il sut toujours conserver aux plus heureux instants de sa fortune et qui s’alliait si admirablement à la constance d’âme, à la fermeté qu’on le vit opposer plus tard aux revers.

Le soir même de la bataille de Saintes, le fils aîné du comte de la Marche était venu solliciter pour son père la clémence du roi et lui présenter la soumission de Hugues de Lusignan ; Louis l’accepta et entra dans Saintes, dont les échevins, les bourgeois et le clergé lui apportèrent les clefs, en souverain pacifique plutôt qu’en conquérant, ordonnant le respect des biens et des personnes, et disant aux chevaliers qui lui amenaient des prisonniers : « Ah, que moins vous priserois, beau sire, si l’aviez tué et féri à outrance ! » Cependant, à la nouvelle de l’accommodement du roi et du comte de la Marche, Henri III avait fui précipitamment à Blaye, puis à Bordeaux ; de là il proposa une trêve de cinq ans, et Louis consentit à traiter : « pensant en soi-même que nul méchant cœur n’acquit oncques salut. »

L’heureuse expédition de Louis IX affaiblit du même coup la domination anglaise en France et l’orgueil des grands vassaux du midi : la plupart des barons anglais établis dans le Poitou, l’Angoumois, le Maine et la Saintonge furent obligés d’opter entre les deux souverainetés et de se prononcer pour Henri III ou de rendre hommage au roi de France. Toutefois Louis leur laissa la liberté de choisir entre lui et leur souverain Henri, déclarant qu’aux termes de l’Evangile on ne pouvait servir deux maîtres à la fois. La tentative du comte de la Marche, derrière qui se cachaient tous les seigneurs du midi, fut la seule qui, depuis la majorité du fils de Blanche de Castille, troubla le règne de Louis IX ; la défaite de Hugues de Lusignan assura définitivement sur le midi la supériorité de la royauté capétienne, dont l’influence s’étendit encore par le mariage de Charles d’Anjou, frère du roi, avec la comtesse Béatrix, la riche héritière de Provence.

A Taillebourg, Louis IX fut surtout le roi chevalier, combattant plein de courage et d’ardeur. La seconde fois qu’il abordera en Afrique, il doit y donner l’admirable exemple de sa mort ; la première fois il témoigne, durant sa captivité, une constance dans sa foi, une soumission à la volonté divine et une fermeté qui étonnent et fléchissent les infidèles eux-mêmes. Les chrétiens venaient de perdre Jérusalem, ce but de tant d’efforts et de vœux. Les Mongols avaient repris sur la croix cette précieuse conquête, lorsque saint Louis, presque mourant encore, fit vœu d’entreprendre une croisade pour la délivrance des lieux saints.

C’était à la fois un acte de dévouement et de reconnaissance envers Dieu, qui l’avait enlevé à une mort imminente ; durant cette maladie, on avait désespéré de sa vie : une des dames qui le gardaient, le voyant étendu sans voix et sans mouvement sur son lit de douleur , voulait même jeter le drap sur son visage, quand, par miracle, pour ainsi dire, il revint à la vie. Dès qu’il alla mieux il fit placer sur son lit et sur ses vêtements la croix rouge, et annonça sa résolution. Sa mère, les prêtres, ses plus intimes officiers le pressaient d’y renoncer, mais il fut inflexible ; et quatre ans après cet engagement, en 1248, il réalisait son dessein et s’embarquait à Aigues-Mortes, laissant à la reine Blanche, sa mère, le gouvernement du royaume.

Les commencements de l’expédition furent heureux : la flotte française atteignit sans obstacle l’île de Chypre, désignée pour le rendez-vous général des croisés ; saint Louis y passa l’hiver et arriva au printemps de l’année 1249 en vue des côtes d’Egypte, où devaient se porter ses principales attaques. Damiette se rendit immédiatement, et le roi en fit le centre de ses opérations et son dépôt d’approvisionnements. Après quelques mois de séjour l’armée chrétienne marcha vers le Caire ; et c’est alors que se succédèrent cette suite de revers dont la captivité du roi de France devait être la fatale issue à la déroute de Mansourah, où le comte d’Artois, frère de saint Louis, emporté par son ardeur, périt misérablement en compromettant avec lui l’élite de l’armée.

Captivité de saint Louis

Captivité de saint Louis

Les croisés sortirent de ce péril à force de courage ; mais ils y perdirent une partie de leur enthousiasme et de leur confiance, tandis qu’au contraire les musulmans étaient encouragés par ce premier succès. Après un second engagement également désastreux pour les soldats du Christ, on se décida à songer à la retraite ; mais il était déjà trop tard. Les chemins étaient interceptés, les galères de transport encombrées de blessés et de malades ; car la contagion avait semé ses mortelles influences parmi les croisés. On voulut obliger saint Louis à monter sur les vaisseaux ; il s’y refusa : « J’aime mieux mourir, dit-il, que d’abandonner mon peuple. » Et, se plaçant à l’arrière-garde, il protégea jusqu’au dernier moment la marche de ses soldats.

Malgré ses souffrances et son épuisement il se défendait encore et donnait l’exemple du courage à ceux qui l’entouraient, lorsqu’un héraut d’armes s’écria, ou par trahison ou par lâcheté, que Louis ordonnait de se rendre. Alors la déroute fut complète, le corps de bataille se laissa prendre sans résistance ; tout fut froidement égorgé par les Sarrasins, qui ne conservèrent que le roi, ses barons et ses chevaliers, dont ils espéraient obtenir de riches rançons.

Saint Louis était le prisonnier de ces infidèles qu’il avait espéré soumettre ; mais, dans cette extrémité, sa fermeté ne fut pas un instant abattue. Il conserva son indépendance ; et, en face des menaces et des insultes, il demeura maître de lui-même et fidèle à sa foi. Aux demandes impérieuses du sultan d’Egypte, alors qu’on le plaçait entre la torture et la déloyauté, il répondait avec calme : « Dieu t’a rendu maître de mon corps ; mais mon âme est entre ses mains, et tu ne peux rien sur elle. »

Cette inflexibilité, mêlée de tant de résignation, l’emporta sur les exigences et l’orgueil du vainqueur, et un traité d’échange fut conclu, par lequel saint Louis rendait Damiette pour prix de sa liberté, et payait pour celle de ses compagnons de captivité neuf cent mille besants d’or. Toutefois le roi ne se soumit à ces conditions qu’autant que la reine Marguerite, sa femme, maîtresse de Damiette, les accepterait. « Comment, s’écria avec dédain le sultan, un homme peut-il se soumettre à une femme ? — C’est ma dame et ma compagne », repartit le roi. C’était en saint Louis le dernier reflet de ce respect profond que le Moyen Age vouait aux dames.

L’heure de la liberté semblait arrivée, les prisonniers avaient été embarqués et descendus jusqu’à Fariskur, lorsqu’une révolte des mamelouks, qui coûta la vie au sultan d’Egypte Touran-Schah, renouvela les épreuves cruelles que le roi de France avait subies. Un moment les prisonniers crurent qu’ils allaient mourir : les mamelouks se refusant à maintenir l’engagement du sultan. Ils pénétrèrent en foule dans la tente de saint Louis, et l’on put douter si jamais la France reverrait le saint roi. Les sabres brillèrent au-dessus de sa tête, les poignards effleurèrent sa poitrine, sans que cependant il en fût ému : « Fais-moi chevalier ! dit le chef de ces soldats transportés de leur victoire. — Fais-toi chrétien ! répond Louis avec une tranquille sérénité, et je te ferai chevalier. »

Tant de vertu, tant de calme au milieu des dangers, domptèrent l’ardeur furieuse des mamelouks, qui cédèrent à l’ascendant de ce grand caractère et le traité précédemment conclu fut reconnu et accepté. Tous les obstacles paraissaient enfin surmontés, quand le serment qu’on exigeait du roi faillit rompre encore une fois les négociations. Les émirs demandaient à saint Louis de déclarer s’il manquait aux conventions : qu’il fût honni autant que le chrétien qui renie Dieu et sa foi, et qui, en mépris de Dieu, crache sur la croix et marche dessus.

Le roi refusa de s’engager par des paroles si contraires à sa foi ; il risquait sa liberté, sa vie même dans cette lutte, mais il préférait les sacrifier toutes deux plutôt que de flétrir par ce serment outrageant ses plus chères croyances. Vainement l’envoyé des émirs lui annonça à quel ressentiment il s’exposait : « Sire, lui disait-il, soyez certain que si vous ne le jurez ils vous feront couper la tête et à tous vos gens. » Saint Louis demeura inébranlable, et les musulmans durent se satisfaire de la parole de ce « prince franc qu’ils nommoient le plus fier chrétien qu’on eut jamais vu en Orient. »

Damiette fut livrée, la rançon des chrétiens payée avec une scrupuleuse exactitude ; et le roi de France put regagner la Syrie, où les chrétiens possédaient plusieurs places de refuge. Saint Louis avait perdu une partie de son armée, il rachetait sa liberté par de durs sacrifices, et cependant on peut dire qu’il revenait parmi les siens en vainqueur et plus grand qu’avant sa défaite. Jamais la vertu et la force du chrétien ne s’étaient montrées avec plus d’éclat ; au Caire, le roi de France, par son courage au combat, sa fermeté et sa pieuse résignation dans la captivité, laissait une renommée plus brillante que celle qu’eût pu lui donner aucune victoire. Sa personne avait inspiré un tel respect « que, dit Joinville, les amiraux avoient délibéré de le faire soudan de Babylone, et ce dessein n’échoua pour autre chose que parce que ils disoient que le roi étoit le plus ferme chrestien qui se pût trouver et que, si ils le faisoient soudan, il les occiroit tous ou ils deviendroient chrestiens. »

Après sa délivrance, saint Louis ne se crut pas encore dégagé de son vœu ; il resta quatre années en Terre-Sainte, délivrant les captifs, réparant les fortifications de Césarée, Sidon, Jaffa, Ptolémaïs, et s’efforçant par tous les moyens de relever l’influence chrétienne en Orient. La mort de la régente le rappela enfin en France. Cette triste nouvelle lui parvint à Saytte ; pendant deux jours il ne voulut voir personne et demeura seul, abîmé dans sa douleur, pleurant cette mère bien-aimée qui avait conservé sa couronne et fortifié sa naturelle piété de ses religieux conseils.

Lorsqu’il revit Joinville, son serviteur et son ami, il n’eut que la force de s’écrier : « Ah ! séneschal, j’ai perdu ma mère ! » et ses larmes coulèrent de nouveau et la prière s’échappa de ses lèvres.

 
 
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