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Crise sanitaire : vous avez dit... « pandémie » ?

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Éditorial
Éditorial de Valéry Vigan, directeur de La France pittoresque, site Internet consacré aux richesses de France depuis 1999
Crise sanitaire : vous avez dit...
« pandémie » ?
(Éditorial du 26 mai 2020)
Publié / Mis à jour le jeudi 28 mai 2020, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Loin des volcaniques polémiques successives défrayant les réseaux sociaux comme autant de grossiers contre-feux relayés par des médias serviles ayant « jeté leur froc aux orties » mais s’accaparant de confortables subsides d’État, l’examen attentif de la mortalité par région pose une question cruciale : le maintien, des semaines durant, de mesures humainement coercitives et économiquement désastreuses infligées à l’ensemble des Français, relève-t-il de l’instrumentalisation, par un gouvernement désormais aux abois, d’une « crise sanitaire » ayant, pour la France métropolitaine, relativement ou totalement épargné 11 régions sur 13 représentant trois quarts de la population ?

S’appuyant sur les chiffres de l’INSEE de la mortalité dans les régions métropolitaines, la comparaison, pour la période du 1er mars au 4 mai 2020 (constituant le faîte de la crise sanitaire) avec 2018 (année d’un épisode grippal prononcé), dissipera avantageusement les écrans de fumée statistiques insolemment médiatisés.

Car en dépit d’un confinement étonnamment tardif et sans commune mesure avec le modèle chinois, et malgré une circulation du virus sur notre sol depuis au moins novembre 2019 — accentuée par un brassage massif de population durant les fêtes de fin d’année propices aux transhumances —, on observe que la mortalité, dans 6 régions métropolitaines sur 13, a été en baisse ou n’a augmenté que faiblement par rapport à 2018 : Nouvelle-Aquitaine (-7,8%), Bretagne (-7,4%), Occitanie (-1,7%), Normandie (-1,3%), Pays de la Loire (+0,1%), Corse (+2%). Ces 6 régions abritent près de 22,7 millions d’habitants, soit 35% de la population métropolitaine française (65 millions).

Comparatif de mortalité 2020 par rapport à 2018 dans les régions métropolitaines pour la période du 1er mars au 4 mai. Diagramme établi sur les statistiques INSEE des décès cumulés, publiées le 15 mai 2020
Carte de mortalité 2020 par rapport à 2018 dans les régions métropolitaines
pour la période du 1er mars au 4 mai. Diagramme établi sur les
statistiques INSEE des décès cumulés, publiées le 15 mai 2020

Pour 5 régions sur 13, la surmortalité en 2020 par rapport à 2018 est inférieure à 15% : PACA (+6,6%), Centre-Val de Loire (+8,2%), Hauts-de-France (+9,6%), Auvergne-Rhône-Alpes (+11,1%), Bourgogne-Franche-Comté (+13,6%). Or, lors de la période grippale 2016-2017, la France avait connu une surmortalité de 13 à 30% selon les régions par rapport à la saison précédente (Santé publique France). Rien qui n’ait donc été, à cette époque, affronté en cédant à la tentation de mettre le pays sens dessus dessous. Pourquoi alors ne pas le rappeler aux Français, chiffres à l’appui ? Ces 5 régions abritent 24,3 millions d’habitants, soit 37,5% de la population.

En revanche 2 régions ont vu leur surmortalité exploser : Grand-Est (+35,8%) et Île-de-France (+69,6%), abritant 17,8 millions d’habitants soit 27,5% de la population.

S’il est certes tentant d’invoquer pour certaines régions le ralentissement de l’activité (diminution des accidents de la route et du travail), cela ne saurait expliquer le différentiel entre des régions comme la Nouvelle-Aquitaine et le Grand-Est.

Comment l’État justifiera-t-il, tandis que seules 2 régions subissaient une surmortalité alarmante concernant 27,5% de la population métropolitaine, d’avoir « grippé » et, partant, dévasté l’ensemble des secteurs économiques du pays entier tout en assignant à résidence 100% des Français ?

Et comment voir une quelconque légitimité dans le maintien d’entraves dans les régions n’ayant pas été lourdement affectées par la présence du virus ? Pourquoi continuer d’abusivement asphyxier certains domaines d’activité et d’imposer à la population des contraintes rocambolesques ?

Rappelons que, que de l’aveu même du gouvernement en mars, le confinement visait à éviter d’ajouter aux inévitables décès que le virus « devait » engendrer — le seul taux de létalité, intrinsèque au virus, en décide — des décès supplémentaires induits par un défaut de soin lié à la saturation des services hospitaliers. Rien d’autre.

Carte de mortalité 2020 par rapport à 2018 dans les régions métropolitaines pour la période du 1er mars au 4 mai
Carte de mortalité 2020 par rapport à 2018 dans les régions métropolitaines
pour la période du 1er mars au 4 mai

Que certains lui aient attribué, a posteriori, la capacité miraculeuse de sauver « des dizaines de milliers de vies » relève d’un raisonnement tutoyant, outre l’approximation facile, le sophisme : si des « dizaines de milliers de vies » avaient été fauchées en sus des quelques 28 000 déjà emportées, elles n’auraient alors été imputables qu’au coupable véritable : le démantèlement méthodique des hôpitaux en matière de moyens et d’effectifs sous des gouvernements successifs dénonçant le « mal-être » de la profession et jurant leurs grands dieux d’y mettre un terme.

Mais fort heureusement, les soignants ayant cahin-caha fait face en dépit d’une funeste politique de santé, le bilan macabre n’a pas été alourdi.

À l’heure où les Français, suspendus, quant à leur devenir, aux lèvres de gouvernants se muant toujours un peu plus en insipides communicants ès fariboles, ont pour certains d’ores et déjà essuyé de plein fouet les effets de condamnables manquements en cascade, puisse cette analyse, chiffrée, les faire s’interroger et en tirer les conséquences lorsque les mêmes coteries politiques qui aujourd’hui s’entendent pour les museler s’aviseront de quémander leurs suffrages.

Valéry VIGAN
Directeur de la publication
La France pittoresque
NOTE : Cet éditorial a fait l’objet d’une parution originelle sur le site Boulevard Voltaire le 26 mai 2020

 
 
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