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Coutumes et traditions : Les Couards mettent Rouen sens dessus dessous

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Coutumes, Traditions
Origine, histoire des coutumes, traditions populaires et régionales, fêtes locales, jeux d’antan, moeurs, art de vivre de nos ancêtres
Couards (Les) mettent Rouen
sens dessus dessous
(D’après « Coutumes, mythes et traditions des provinces de France » paru en 1846)
Publié / Mis à jour le jeudi 6 janvier 2011, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Le coup d’envoi de cette fête burlesque qui se déroulait à Rouen, était la présentation à la grand’chambre et à l’approche des jours gras, d’une requête en vers qui faisait aussitôt suspendre les travaux de la justice

Cette requête était l’œuvre d’une confrérie nommée les Couards. La cour répondait avec la même joyeuseté et accordait une sorte d’autorisation de faire le diable. Alors la ville devenait la proie de ces Couards qui faisaient des mascarades des processions, appelaient à leur ban les maris jaloux et trompés, décochaient des satires à tort et à travers, et faisaient de toute la ville un véritable théâtre de Saturnales.

Pendant tout le jour, les Couards allaient, recueillant des chroniques, et faisaient leur rapport à leur abbé, à leurs cardinaux et patriarches réunis en conclave. Il n’était pas un fait qui prêtât à rire qui ne devint leur propriété et ne fût inscrit sur leurs rôles ; puis venaient les séances et les jugements de l’aréopage. La cour s’assemblait en plein air, et dans le lieu où elle pouvait avoir l’auditoire le plus nombreux. Durant trois jours, ce tribunal était en marche, conduit par des fifres et des tambours. Les gens en place et toutes les classes de la société passaient sous la férule des Couards.

Palais de justice de Rouen

Palais de justice de Rouen

L’abbé, porté sur un chariot, ainsi que les cardinaux et ses patriarches, donnait sa bénédiction à la foule, en même temps qu’il faisait pleuvoir sur elle une nuée de quatrains et d’autres pièces de vers qui portaient le rire chez tous ceux qui les ramassaient. Un banquet splendide réunissait ensuite l’abbé et toute la confrérie sous les halles, et pendant sa durée, un ermite lisait à haute voix la chronique de Pantagruel.

Après le repas, on jouait des moralités et des mystères, et enfin les danses avaient leur tour. La docte assemblée décernait aussi un prix aux bourgeois de Rouen qui, au dire de la majorité, avait fait la plus sotte chose dans l’année. Ces facéties furent avec justice interdites par le cardinal de Richelieu.

 
 
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