Apprenez à démasquer
« À quels signes peut-on reconnaître un coquin ? De tout temps, les hommes se sont montrés avides de chercher à diagnostiquer, par des indices extérieurs, l'état sain ou morbide de l'âme et de ses facultés » explique Louis-Mathurin Moreau-Christophe (1797-1881) dans ce fascicule tiré de son ouvrage intitulé Le monde des coquins paru en 1863. « Quoi de plus curieux, quoi de plus important, en effet, que de pouvoir discerner, par des signes sensibles, Satan de l'Ange, Caïn d'Abel, l'honnête homme du fripon ! »le coquin se mussant
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Un ouvrage incitant
Entraîné à rechercher à quels signes on peut reconnaître les coquins, il s'est appliqué à les détailler minutieusement. Rien qu'au sourcil, il reconnaît son homme avec sûreté et sang-froid. Les yeux, le nez, la bouche et les oreilles, autant d'indications infaillibles. On rencontre, parmi ces coquins, la tête de lion, la tête de porc, la tête de loup, la tête d'oiseau et — qui l'eût dit ! — la tête de brebis, inactive et passive, arrondie par le haut. Le patient Louis-Mathurin Moreau-Christophe étudie aussi les bras, les épaules, les cuisses, même les genoux, la poitrine et le ventre. À la façon dont un homme ôte ou met son chapeau : « Celui-ci, dit-il, est un filou ! »
à s'assurer si l'on n'a pas
des coquins pour amis
