Richement illustré par
Album historique devenu rare et cher dans sa première édition parue en 1910 sous le titre Bonaparte, cet ouvrage, entièrement recomposé et préservant la qualité remarquable des illustrations d'origine, est consacré à l'humble petit garçon corse ne trouvant à sa naissance ni sceptre, ni couronne, et retrace la formation « de cette individualité si exceptionnelle qu'il n'est pas besoin de l'attendre bien longtemps, au sortir du berceau, pour voir Napoléon percer sous Bonaparte ». Digne d'un scénario de roman d'aventures, fourmillant d'anecdotes indispensables à la juste perception d'une personnalité atypique, n'omettant aucun jalon crucial nécessaire à la bonne compréhension de la genèse d'un destin politique hors du commun, le récit, finement ciselé, de Georges Montorgueil, pseudonyme d'Octave Lebesgue (1857-1933), auteur de nombreux livres pour enfants et journaliste — il collabora notamment à L'Écho de Paris, L'Éclair ou encore Le Temps et dirigea à partir de 1900 L'Intermédiaire des chercheurs et curieux —, séduit par son style vivant, enlevé et pétillant.
le talentueux Job et dirigé par
le célèbre Montorgueil

L'histoire d'un enfant
« D'ordinaire, explique Georges Montorgueil, nous prenons Napoléon où l'histoire le prend, dans l'action même, et au premier éclair de son épée. » Dans ce recueil haut en couleur, on le rencontre lorsqu'il n'est encore « qu'un tout petit garçon comme les autres - tout de même un peu différent, avec sa jeunesse ardente et sans sourire, ses révoltes d'amour-propre, ses brusqueries batailleuses et ses besoins de farouche solitude, où sa sensibilité, qui n'est qu'une variante de son orgueil, cherche un abri contre toutes les blessures. » À mesure qu'il acquiert une place prépondérante dans l'Histoire de France, nous sont dévoilés le quotidien, les pensées profondes, les projets de ce personnage qui, si fougueux et si personnel qu'il fût, « dans cette maîtrise de soi qui dominait ses calculs, ne s'abandonnait jamais à une improvisation hasardeuse. Son sentiment des réalités agissantes et des situations, était si clairvoyant qu'il trouvait spontanément, et sans viser à l'esprit, le geste qu'il faut faire, le mot qu'il faut dire. »
batailleur et solitaire,
véritable meneur d'hommes
