LA FRANCE PITTORESQUE
GÉRARDMER et ses environs
(par Xavier Thiriat)
Publié le jeudi 12 juin 2014, par Redaction
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Gontran, petit-fils de Clovis, serait venu chasser dans les forêts des Vosges, bien avant que Charlemagne, de retour d’une expédition en Allemagne vers 804, s’arrête à Champ-le-Duc, et séduit par la beauté du site, y fasse construire une résidence royale, à partir de laquelle il venait chasser sur le territoire actuel de Gérardmer.

Louis le Débonnaire y vint souvent et la tradition rapporte qu’à cette époque un repos de chasse fut construit par les rois carolingiens à Cornimont, autour duquel se groupèrent les cabanes des premiers habitants. Vers 1050, Gérard d’Alsace, premier duc héréditaire de Lorraine, aurait donné son nom à la localité, alors que les montagnes des Vosges étaient couvertes de forêts et encore peuplées d’ours, de loups, de cerfs et d’aurochs. Ce n’est qu’à partir de la fin du XIIIe siècle que Gérardmer devint une ville avec son autonomie et son centre administratif. Les habitants vécurent ensuite de tous temps à l’abri des vexations du régime féodal, relevant de l’autorité pleine de bienveillance des ducs et des abbesses de Remiremont et n’étant « ni serfs ni serviles ».

Pendant plusieurs siècles, ils durent cependant aller jusqu’à Gerbépal pour assister aux offices. La noyade dans les eaux grossies de la Vologne d’une matrone et de son enfant qu’elle portait au baptême, engagea les villageois à former une paroisse et à ériger une chapelle dédiée à saint Gérard et saint Barthélemy. Devenue trop exiguë, elle fut reconstruite et agrandie sur ses anciens fondements, mais trop éloignée du reste du village, elle fut gardée chaque nuit par deux marguilliers qui couchaient dans la sacristie. D’autres églises ou chapelles du pays sont liées à des légendes qui ont donné quelquefois lieu à des pèlerinages. Il en est ainsi de la chapelle de la Trinité, construite à la suite...

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