JARD. Sa géographie, son origine et son histoire

Trois raisons ont poussé Léon Charrier à consacrer cette monographie à la ville de Jard : d’abord le zèle pédagogique qui l’animait en dehors (même) de l’exercice de ses fonctions d’instituteur, ensuite le véritable attachement qu’il vouait à cette localité, aux origines très anciennes, enfin le désir d’écrire un vade-mecum historique et géographique qui serve aussi de guide touristique pour les nombreux visiteurs de cette belle région de Vendée.

Aussi, après avoir ouvert son livre sur une présentation de la cité, « placée au centre de la Plaine et encadrée par une magnifique forêt de pins qui longe l’océan », en dresse-t-il le panorama physique (géologie et relief, climat et influence maritime, répartition des eaux et flore très riche...), puis administratif, avec la liste des maires depuis 1793, la municipalité et les notables locaux (année 1902) et les hameaux environnants, et surtout économique : étude des voies de communication (trois grandes routes, tramway, gare de Talmont) et de l’agriculture, 1 115 ha cultivés en 1873, céréales et cultures industrielles, élevage et vignobles.

Mais son travail sur les activités locales ne se limite pas à cela, puisqu’il recense aussi l’outillage des cultivateurs au début du XXe siècle (charrues de pays et charrues perfectionnées, machines à battre, faucheuses et moissonneuses, chevaux et bœufs pour le labour) et les produits agricoles, l’étendue des propriétés rurales et la superficie des vignobles (150 ha en 1901)... sans oublier la pêche (de bord de mer et dans les marais) et la chasse (sur le littoral, dans les marais et dans la plaine), l’apiculture et la pisciculture, l’état de la propriété « démocratique et fraternel » et l’industrie...