LA FRANCE PITTORESQUE
SANARY
(Notes historiques sur)
(par Roger Vallentin du Cheylard)
Publié le dimanche 1er juin 2014, par Redaction
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Difficile d’imaginer aujourd’hui, en visitant Sanary-sur-Mer, coquette localité varoise, dotée d’un port de pêche, de tous les charmes d’une station balnéaire et d’un superbe parc animalier, son passé mouvementé, les événements dramatiques qui l’ont ponctué, toute cette histoire surprenante qui a été la sienne et qui est retracée : les ravages des écumeurs africains, le dernier ayant été recensé en 1610 et les guerres constantes contre les musulmans, origine du croissant qui figure sur les armes de la ville...

Toutefois, cette épopée médiévale n’empêcha pas le développement d’activités très anciennes comme la pêche et l’élevage, la pratique du cabotage (commerce avec Bandol, Six-Fours, Toulon), la construction de navires, dès le XVe siècle, avec des chênes de Bourgogne et d’Italie, des bordages de Norvège, des mâts en bois du Nord, des cordages de la Seyne ou de Marseille, toutes les ferrures étant fabriquées à Sanary même. Le port, de plus en plus actif et fréquenté (pêche de maquereaux, de raies, de daurades, de mulets, de loups, de sardines, d’anchois, de rougets et du fameux rascasso qui sert de base à la bouillabaisse), étant aussi une pépinière de capitaines au long cours, de caboteurs et d’officiers de la marine royale.

Caractérisée, de tout temps, par un climat d’une salubrité exceptionnelle, la ville de Sanary, moins touchée que les localités voisines par les épidémies de peste, fut souvent l’agglomération qui compta le plus grand nombre de « vieilles gens », en France, bien avant les progrès récents en médecine et en hygiène, et un échantillonnage très varié de métiers : potiers, tuiliers, tisserands, cardeurs, droguistes, chapeliers, bourreliers...

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