LA FRANCE PITTORESQUE
GONFARON
(Histoire générale de la commune de)
(par Louis Baudoin)
Publié le vendredi 30 mai 2014, par Redaction
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Imaginez à l’entrée de la haute vallée de l’Aille, au pied du beau massif des Maures qui, de ses crêtes culminantes, Notre-Dame-des-Anges et la Sauvette, domine le pays, un village situé à près de 1 000 km de Paris, où l’air est « pur et sédatif, le climat semi-continental, les vents dominants le mistral et le nord-est » et où le territoire foisonne de maisons et de fermes, de bastides et de jardins, de prairies, de labours et de magnifiques forêts : c’est Gonfaron, dont la diversité est aussi géologique que florale, la faune moins riche qu’autrefois, mais les origines très anciennes, évoquées ici de la préhistoire au haut Moyen Âge, en passant par l’époque gallo-romaine.

Toutefois, c’est à la fin du XIIe siècle que les trois prieurés primitifs qui appartenaient au castrum de Gonfaron ne forment plus qu’une seule communauté paroissiale, dépendant des chanoines de Pignans. Par la suite, du XIIe au XVe siècle, la vie à Gonfaron et dans les hameaux environnants est laborieuse et fervente, égayée, de temps à autre, par des jeux et des divertissements et rythmée par des cérémonies religieuses (pélerinages, solennités, fêtes des confréries et des corporations). Quand la Provence devint française (1482), Gonfaron vit son développement s’accroître, son périmètre urbain s’élargit et on édifia une nouvelle muraille de protection.

Ses rapports avec ses seigneurs et voisins furent généralement bons, même s’il y eut quelques litiges : des procès au sujet des dommages de guerre (1708-1709) et des moulins (1761-1765) et divers arrêts judiciaires (1628-1683) ; pour ce qui est de la vie dans la cité, de l’enseignement et des œuvres sociales, de l’économie et des travaux publics, de l’entretien des routes (modernisation au XVIIIe siècle) et des ouvrages d’art (pont, écluse, toitures de l’église et de la mairie...) et de l’appellation des rues et des lieux-dits (1733), les édiles de Gonfaron firent face à toutes leurs obligations avec ponctualité. Les charges les plus lourdes demeurant cependant celles qui étaient liées au passage des troupes : logement, fournitures, approvisionnement des hommes et des chevaux, destructions dues à l’ennemi, levée d’hommes...

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