LA FRANCE PITTORESQUE
ESPARRON-DE-PALLIÈRES
Ses églises, ses seigneurs,
la communauté des habitants
(par Fernand Cortez)
Publié le vendredi 30 mai 2014, par Redaction
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En 1033, l’archevêque d’Aix dédicaça la chapelle romane Notre-Dame de Revest, bâtie peu après la reconstruction d’un monastère bénédictin auquel elle servait d’église. Ces deux monuments remplaçaient un premier monastère cassianite détruit au VIIIe siècle par les Sarrasins, qui s’élevait à l’emplacement d’une villa romaine. La forte position du site ne pouvait en effet, manquer de faire partie du système de castramétation suivi par les Romains dans cette partie de la Provence. Le village d’Esparron ne semble pas remonter au-delà du Xe siècle.

En dépit de tous les avantages et malgré les libéralités importantes octroyées au prieuré, si peu de familles vinrent se grouper autour du monastère, que le prieur obtint de Douce II, comtesse de Provence, de faire transférer les habitants du hameau connu sous le nom de Revest. Trois siècles plus tard, le lieu redevint désert et seule l’église resta debout. Les habitants préféraient se rapprocher des solides murailles et de la forte position du château. En 1373, la population signa une transaction avec Véran I d’Esclapon, coseigneur du lieu : elle s’engagea à contribuer pour les deux tiers à la construction de deux tours, à condition de pouvoir mettre en sûreté au château leurs personnes et leurs biens, en cas de guerre.

Environ deux siècles plus tard, Esparron se trouva mêlé à la lutte fratricide qui ensanglanta la Provence durant les guerres de Religion. Un combat y fut livré en avril 1591, que l’histoire mentionne sous le nom de journée d’Esparron. Le lundi de Pâques, les ligueurs qui ne reconnaissaient pas Henri IV, alors non converti , et qui avaient investi le village, subirent de très lourdes pertes, à cause notamment de Charles d’Arcussia, seigneur d’Esparron, qui aida les royalistes à pénétrer dans son château. Le village et la forteresse...

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