LA FRANCE PITTORESQUE
SORÈZE (Notice historique sur)
et ses environs
(par Jean-Antoine Clos)
Publié le jeudi 29 mai 2014, par Redaction
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A la lecture de son ouvrage, il apparaît qu’être sorézien fut pour l’auteur un avantage inestimable et que toutes les années qu’il passa dans le fameux collège de Sorèze lui permirent d’ajouter à son travail d’historien cette touche de vécu que rien ne saurait remplacer. C’est fort de ce savoir et de cette expérience qu’il retrace ici l’histoire de sa ville natale et des bourgades environnantes et (naturellement) celle de ce séminaire - il fut longtemps nommé ainsi - dont il fut l’un des élèves les plus brillants, insistant sur le fait que les bénédictins avaient eu, de tout temps, la vocation d’enseigner et qu’ils donnaient gratuitement, bien avant la fondation du collège, des cours de latin aux enfants du pays.

Mais les développements qu’il consacre à cette institution prestigieuse, devenue École militaire royale en 1776, renommée dans toute l’Europe et comptant plus de 500 élèves, ne constituent qu’un chapitre de son livre qui est un véritable retour aux sources du passé de Sorèze. Il nous rappelle que la petite cité du Tarn doit son origine à la fondation de l’abbaye bénédictine par Pépin le Bref (757-758), dont il transcrit la charte in extenso. Connu d’abord sous le nom de Notre-Dame de la Sagne, beatæ Mariæ, le monastère qui bénéficie des largesses des puissants excite bien des convoitises : soumis à de nombreux pillages, il est brûlé par les Normands en 864 et il ne renaîtra de ses cendres qu’après plusieurs décennies.

Par la suite, les violences de toute nature ne sont guère épargnées à Sorèze et à son abbaye - qui doit souvent payer pour être épargnée - mais paradoxalement la terrible croisade de Simon de Montfort (XIIe siècle) contre les Albigeois lui est bénéfique et la destruction de Puyvert lui profite, tandis que Montgey, Puylaurens, Les Casses, La Pommarède, Saissac subissent les dures lois de la guerre. Au XIVe siècle, après le traité de Brétigny (1360), les incursions des compagnies anglaises sont constantes : en 1377 la ville est prise (l’abbaye épargnée rachète son pillage) et il faudra attendre le XVe siècle...

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