SAINT-HILARION et ses hameaux

À l’appui des multiples documents qu’il a compulsés et qu’il reproduit à de nombreuses reprises, Léon Risch révèle le passé de ce village qui, placé sous la protection immédiate du château d’Épernon, une des places fortes protégeant le domaine royal, ressentit toujours le contrecoup des occupations et des sièges successifs de cette forteresse.

Il décrit l’aspect, non seulement des édifices qui le composent mais aussi du paysage qui reflète l’activité agricole de la population, qu’elle dut cependant parfois négliger pour lutter contre l’invasion ennemie. Grâce au journal de l’abbé Berain, l’auteur suit au jour le jour l’état des travaux de réparation de la nef de l’église et l’évolution des frais occasionnés, ou plus simplement, déroule une chronique de la cure. Il rapporte les faits divers, les noyades, les meurtres ou encore les nombreuses agressions des loups qui, entre 1678 et 1683 avaient élu domicile dans la forêt et les bois d’alentour, faisant preuve d’une audace et d’une férocité inouïes.

Il décrit aussi la misère due aux rigueurs extrêmes de l’hiver ou à un orage dévastateur qui anéantit les récoltes et brisa les vitres de l’église et du château de Rambouillet. Il reproduit le cahier de doléances rédigé le 8 mars 1789 par une population qui accueillit favorablement les transformations opérées par la Révolution, sans en connaître les excès. Les habitants contemplèrent avec curiosité le mariage fastueux du duc de la Trémouille, alors âgé de cinquante-trois ans, avec la fille du maire qui n’en avait que dix-sept, mais accueillirent avec indifférence les événements de 1830, alors que la fuite de Charles X réveilla tout le village...