LA FRANCE PITTORESQUE
MEULAN (Histoire de)
(par Emile Réaux)
Publié le jeudi 22 mai 2014, par Redaction
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Sous l’administration romaine, Meulan, qui n’était auparavant qu’un oppidum dressé sur une colline isolée d’un côté par la Seine et de l’autre par un marécage, commença à acquérir quelque importance. Aux maisons de terre et de bois succédèrent des maisons de pierre ; un temple dédié à Cérès, la déesse des moissons, s’éleva au milieu de la ville rajeunie et, tandis que la Seine faisait de ce centre de population un port d’embarquement pour les grains, les peaux et les meules de moulins, une grande route le mettait en rapport avec les principales villes de la nouvelle Gaule.

À l’époque où Meulan apparut sur la scène politique, la France avait à ses portes deux ennemis redoutables : les Arabes et les Normands. Charles Martel confia le nouveau comté constitué d’une partie du Vexin, du Pincerais et du Madrie et dont Meulan devenait le chef-lieu, à Witram, chargé de protéger le territoire contre de nouvelles attaques. Le système défensif de la ville était alors commandé par le château fort dont la situation sur la partie culminante de l’assiette de la cité le mettait à l’abri de toute surprise et le rendait maître de tous les arrivages par terre et par eau.

La guerre civile s’étant ajoutée à la guerre contre les Normands, au commencement du Xe siècle, Meulan ne présenta plus que des maisons éparses, les restes d’un vieux château et les quatre murs en ruines d’une immense basilique. Pourquoi chercher à ensemencer et à bâtir, alors que « chacun désespère de la patrie, de la civilisation et de la société toute entière » ? Le nouveau comte de Meulan, Robert Ier permit ensuite à la ville de se relever, la fortifiant et faisant construire le Petit-Pont, ouvrage de treize arches à double cintre, remarquable pour l’époque, défendu notamment par d’énormes chiens qui veillaient la nuit à la sûreté...

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