LA FRANCE PITTORESQUE
PÉCY (Essai historique
et archéologique sur)
(par Frédéric-Auguste Denis)
Publié le jeudi 22 mai 2014, par Redaction
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En 1132, Burcard, évêque de Meaux, établit à Pécy un prieuré de chanoines réguliers auxquels il donna l’église paroissiale et tous les biens qu’elle possédait. Ces nouveaux religieux, dépendant de l’abbaye de Saint-Jean de Sens, furent accueillis avec une grande faveur par les seigneurs de la contrée et reçurent d’importantes donations.

Le culte, très populaire au Moyen Âge, de Marie-Madeleine, patronne de Pécy, suscita également de nombreuses offrandes. Le domaine était entièrement de franc-alleu, c’est-à-dire affranchi de toute obligation et de toute redevance. Nul acte d’hommage, nul aveu, nulle charge ne lui étaient imposés. Cette situation conduisit à un procès, en 1667, entre le prieur et le seigneur de Beaulieu. Le premier soutenant que tout ce dont il jouissait faisait partie de son fief ; le second demandant que le cens soit acquitté. Dès le XIIIe siècle, la famille de Beaulieu était une des plus considérables de la Brie. Si le seigneur Jean de Beaulieu fut peu connu, quatre de ses enfants laissèrent leur nom à la postérité : Simon, qui entra dans l’état ecclésiastique et devint cardinal ; Jean et Gui qui embrassèrent la religion de saint Benoît ; et Raoul, qui fut chevalier.

À cette époque, la noblesse de France se distinguait par son dévouement à l’Église. À leur retour de Terre sainte, les seigneurs qui y avaient assouvi leur appétit belliqueux pour une cause plus noble que leurs querelles intestines, se faisaient, en effet, un honneur de lui vouer leurs enfants. Le 23 décembre 1281, le pape Martin IV choisit Simon de Beaulieu « orné et resplendissant de toutes sortes de qualités et de vertus », pour tenir le siège épiscopal de Bourges. Boniface VIII envoya le cardinal pour ménager la paix entre le roi de France et celui d’Angleterre, peu avant...

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