FONTAINEBLEAU (Recherches sur)

Ce livre est la réunion des articles écrits par Ernest Bourges, qui naquit, certes, à Sisteron, mais qui, après son mariage, ne cessa de mettre à l’honneur sa ville d’adoption. Il fit du journal qu’il hérita de son beau-père, l’Abeille de Fontainebleau, « un véritable petit chef-d’œuvre d’histoire locale, d’archéologie, de renseignements toujours sûrs, précis et intéressants », admire le baron Tristan Lambert, dans sa préface. Toute sa vie, il compulsa les documents qu’il pouvait trouver, il suivit les plus petits événements de la ville, se fixant le but de constituer son histoire intime. Il connaissait les vieilles demeures, les hôtels anciens et collectionnait les documents inédits.

Quelle que soit l’importance des événements qu’il commentait, il en profitait toujours pour instruire ses lecteurs sur des détails inconnus, comme dans ses articles intitulés « La cloche de la charité » ou « Le fer à repasser ». Les institutions municipales et judiciaires n’avaient aucun secret pour lui, comme en témoignent « Le centenaire du conseil municipal » ou « La création de la sous-préfecture et du tribunal ». Sa passion pour la ville lui faisait aussi admirer et aimer tous ceux qui, à divers titres, ont su lui faire honneur ; il consacre de belles pages à la famille Rochereau, à Denecourt, à François Hue ou encore Mme Brodard, discrète bienfaitrice des Filles de la Charité. Les travailleurs de la forêt (chaudronniers, fendeurs de lattes, bûcherons, scieurs de long et carriers) l’intéressent tout autant que les visiteurs illustres...