LA FRANCE PITTORESQUE
LE MANS (Études historiques
et topographiques sur)
(par Robert Triger)
Publié le jeudi 1er mai 2014, par Redaction
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Depuis le XIIIe siècle et jusqu’à la Révolution, la place et les promenades des Jacobins étaient peu étendues, une partie de leur superficie étant comprise dans les enclos des couvents des cordeliers et des jacobins bâtis vers 1225. L’emplacement était alors en grande partie recouvert d’habitations et la brèche ouverte dans le mur romain pour la construction du nouveau chœur de la cathédrale, lui valut d’être le théâtre d’un épisode célèbre d’histoire militaire. Le siège de la ville par les Anglais, en 1425, fut en effet un des premiers où l’on utilisa de grosses bombardes, tractées par sept à huit dizaines de bœufs.

La capitulation fut rapide et la cité devint anglaise pour plus de vingt ans, malgré la tentative de quelques vaillants capitaines français pour la reprendre, à la fin du mois de mai 1428. S’ils réussirent à entrer dans la cité, ils ne purent enlever le château dont l’enceinte était fortement protégée et plièrent bientôt sous l’offensive des renforts anglais. Les habitants qui avaient manifesté leur satisfaction de l’arrivée de leurs compatriotes furent impitoyablement poursuivis et les auteurs de la conspiration eurent la tête tranchée devant une des portes de la cathédrale « sur un grand caillou de forme plate appelé la Pierre au laict ».

En 1490, un événement d’ordre religieux et sociale entraîna la création, au moins provisoire, devant l’église des Jacobins, de ce que l’on peut appeler une première place. La venue du cordelier Olivier Maillard, plus tribun populaire à la verve mordante et impitoyable que prédicateur, occasionna l’élaboration d’un terre-plein qui demeura pendant plus de soixante ans à la disposition...

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