LA FRANCE PITTORESQUE
TOURNUGEOIS (Le)
historique et pittoresque
(par Charles Dard et Gabriel Jeanton)
Publié le mardi 29 avril 2014, par Redaction
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La banlieue de Tournus doit son caractère très particulier au nombre incalculable de maisonnettes éparpillées dans la campagne qui ont frappé de nombreux voyageurs étrangers dès le XVIIIe siècle. A part la Grange, ancienne grosse métairie de l’abbaye, devenue fief, et quelques établissements religieux très anciens, il ne semble pas y avoir eu d’agglomération, exception faite pour Belné, héritière de la villa gallo-romaine de Belenata et pour le Roi-Guillaume « qui fut, sans doute, le village correspondant aux sépultures burgondes du Roi-Guillaume et de Julienne ».

De même, le village de Lacrost demeure essentiellement archaïque, si l’on excepte les maisons ouvrières édifiées depuis la guerre de 1914. Toutes les anciennes demeures ont leur histoire. Que ce soit les détails architecturaux qui font l’objet de nombreuses illustrations, la lignée des familles qui ont acquis ou occupé les lieux, les faits historiques dont ils ont été témoins ou les anecdotes et leur dimension pittoresque, tous les éléments sont rassemblés pour faire revivre le passé du Tournugeois.

Sur l’emplacement de la tuilerie Verjus qui datait de 1656, fut établi l’Hôtel Impérial où le 14 mars 1814, à son retour de l’île d’Elbe, Napoléon s’arrêta pendant deux heures pour déjeuner. Ses premiers mots furent pour féliciter les habitants de leur vaillante conduite pendant l’invasion autrichienne, alors que la veille il avait reproché aux Mâconnais d’avoir rendu leur ville à un peloton d’Autrichiens, l’année précédente. Au lieu-dit la Moissonne, la vasque allongée qui ressemble à un bénitier, située dans le mur d’une des bâtisses, rappelle la tradition...

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